Lors de la présentation en Conseil d'administration du Collège du Parc, il est apparu que la dotation horaire était en baisse de 122 heures par rapport à celle de l'an dernier.
Elle s'explique par une supposée diminution par l'Inspection académique de l'effectif du collège qui devrait perdre 70 élèves suite à une montée plus faible des CM2 et un départ plus conséquent des 3e. Elle est également le résultat d'un coefficient de dotation heures/élèves qui passe de 1,21 à 1,20 et enfin de la perte d'une demi-heure par classe de 4e et 5e redistribuée par le Ministère de l'Education nationale aux collèges labelisés "ambition réussite".
La baisse de la dotation horaire du collège conduit à la fermeture de 4 divisions et la suppression de 5 postes d'enseignants. Signalons au passage que 70 élèves correspondent à 3 divisions.
Le Principal du collège a fait valoir auprès de l'Inspection d'académie la situation actuelle des quartiers Sud d'Aulnay qui subissent un profond renouvellement de la population, et cela sans succès.
Les professeurs et les parents d'élèves ont mené des pétitions, une occupation du collège. Ils ont également manifesté devant le ministère
Ils ont ainsi obtenus le déblocage d'une dizaine d'heures pour renforcer les heures de LV1 Anglais pour les 4e pénalisées par une section Sport de 13 élèves à horaires aménagées. De plus, une trentaine d'heures a été bloqué pour ouvrir une section supplémentaire si les effectifs comptabilisées en juin sont en hausse.
Une nouvelle assemblée réunissant les professeurs et les parents d'élèves devrait avoir lieu fin Avril afin de faire le point.
Les élus communistes dans leur dernière tribune sur Oxygène signale également la suppression d'heures d'enseignement pour les collèges Pablo Neruda (106 h), Christine de Pisan (68 h), Victor Hugo (55 h), Claude Debussy (19h) et Gérard Philipe (11 h).
Bref, ce sont tous les collège aulnaysiens qui voient leurs dotations horaires diminuées. Ajoutons que le lycée Jean Zay va perdre 2 classes et 100 heures. Enfin, ce sont 4 fermetures de classes qui sont prévues dans des écoles des quartiers nords (Jules Ferry 2, Perrières, Bougainville, Croix Saint-Marc).
Rappelons à tout hasard que notre ville a subi de plein fouet la "crise des banlieues" au mois de novembre 2005. Où est passé l'égalité des chances ?
Jérôme Charré
2 Réponses à “De l’égalité des chances en moins pour les collèges d’Aulnay”
Attention aux savants mélanges qui se digèrent mal! il ne faut pas tout mélanger.
d’abord tous les collèges voient tous les ans leur dotation revue en fonction du nombre d’élèves attendus, c’est normal, il n’y a rien de choquant. si il y a moins d’élèves, il y a moins de profs et d’heures.
pour ce qui est du collège du Parc, c’est vrai que la dotation horaire prévue va plus loin que la prévision de baisse d’effectifs. Le Maire, sur ma proposition a écrit à l’académie et au ministère pour que la dotation horaire de la rentrée prochaine soit identique à celle de cette année à la variation près du nombre d’élèves. je vois évidemment que cette intervention des élus de la majorité est passée sous silence au profit de celle de l’opposition qui fait beaucoup de mousse.
pour tous les collèges il faut savoir que rien n’est définitivement établi, cela se fera en juin, et pour le Parc ce ne sera pas 5 postes de supprimé, il y en aura moins.
quant aux fermetures dans le primaire, cela n’a rien à voir, puisque tous les ans des classes ouvrent et ferment en même temps sur la commune en fonction des enfants qui déménagent avec leurs parents. Et cela fait plusieurs années que les quartiers nord ont moins d’élèves, signe que la population s’est installée et que les enfants grandissent sans petits frères ou soeurs supplémentaires.
il ne faut donc pas y voir la volonté de quique ce soit de moins éduquer à Aulnay.
enfin, cette année la ville met en place le dispositif « contrat temps libre » avec la caf et l’éducation nationale pour une prise en charge des enfants jusqu’à 18h30 chaque soir avec non plus une garderie mais des activités pédagogiques en lien avec l’enseignement scolaire.
à cela vient s’ajouter le dispositif « réussite éducative » qui lui s’adresse au collégiens et qui a pour but de traiter sur le plan éducatif, social et sanitaire en même temps les enfants qui décrochent de l’école pour des raisons liées à leur environnement.
Alors, on continue avec les méthodes du passé dont on critique les résultats ou on tente tout ça ? Finalement l’égalité des chances n’est pas de faire demain comme hier, mais de faire autrement pour de meilleurs résultats.
quant à la crise des banlieues, rappelons que des tas de socioloques de salon sont venus nous expliquer à la télé que tous ces jeunes, très jeunes, 13 ans selon eux, avaient pleinement conscience des problèmes de notre société, du chômage, de l’échec scolaire, et même de la mondialisation! Mais s’ils étaient vraiment si forts à 13 ans, quelqu’un peut m’expliquer pourquoi ils ne réussissent pas à l’école ? à moins que l’on ne fasse que calquer des raisonnements d’adultes matures sur des gestes d’enfants immatures! Le raccourci école-crise des banlieues est une impasse…
Vous étiez comment à 13 ans ?
D’abord, je ne répondrai à la dernière question. Et je vous remercie comme toujours de vos compléments d’informations. Il me paraît parfois surprenant que la majorité taise régulièrement ses actions et interventions alors qu’elle dispose des moyens de communications municipaux (Oxygène, site internet, lettre du Maire). Vu la situation d’échec scolaire dans notre ville, nous aurions pu espérer que moins d’élèves ne provoque pas la fermeture de classes mais que cela diminue seulement le nombre d’élèves par classes, ce qui justifierais mieux l’appelation ZEP. Sur les fermetures de classes dans les écoles primaires, je dirais la même chose. Le ratio nombre d’élèves/classe pourrait être diminué plutôt des fermetures.
Sur les dispositifs que met en place la ville, ils ont montré leur intérêt et leurs succès. Mais, cela ne pallie pas malheureusement des solutions et des mesures qui devraient être prises au niveau national.