4 Décembre 2009 Territoire 5 Quartier 1 Secteur Chanteloup/Pont de l'Union.
Concernant Chanteloup, les habitants présents ce soir là dans la salle ont beaucoup parlé d'un quartier à l'écart, presque exclu d'Aulnay-sous-Bois. La réflexion des délégués du conseil de quartier se porte donc majoritairement sur les moyens de redynamiser ce secteur de la ville. Ils ont pointé du doigt l'absence de structures d'accueil, de locaux, pour les plus jeunes et les adultes, qui permettraient de créer du lien social et ainsi donner un souffle nouveau à Chanteloup. Éviter l'isolement des personnes âgées vivant en pavillons, relancer le dialogue avec les jeunes, stimuler les échanges intergénérationnels, diminuer les incivilités, accueillir davantage d'événements culturels, telles sont les pistes de recherche.
Un délégué de quartier particulièrement motivé a proposé au maire de créer à Chanteloup un village d'artisans. Selon lui, le secteur regorge d'artisans qui pourraient mettre en lumière des métiers oubliés comme la dorure ou la lutherie et apporter des solutions aux problèmes d'insertion sociale et professionnelle également évoqués dans le quartier. Monsieur Ségura a quelque peu tempéré l'enthousiasme de ce délégué en lui expliquant que si l'idée semblait bonne il fallait toutefois structurer la création éventuelle d'un village d'artisans en trouvant à la fois, les artisans, le lieu et les financements nécessaires. Concernant les activités commerciales, les habitants ont déploré d'une manière générale l'absence de commerces de proximité parlant d'un manque cruel de magasins.
Par ailleurs, des problèmes d'insécurité ont été évoqués, à la fois dans la zone pavillonnaire du Pont de l'Union avec des temps d'intervention de la police jugés trop longs, mais aussi dans les immeubles dont certains sont squattés. Un habitant a déploré cette situation, parlant d'une presque nécessité de faire la police soi-même. Cette vision a été quelque peu modérée par d'autres personnes expliquant qu'il n'y avait pas une grosse insécurité sur le secteur et préférant parler d'incivilités de quelques individus isolés.
Pour être presque complet sur les propos tenus pendant cette réunion, l'aménagement des abords du canal de l'Ourcq est également une préoccupation des habitants du quartier. Un riverain a évoqué un petit parc qui a été brûlé et pas reconstruit. Le souci est que le canal appartient à Paris et qu'Aulnay ne peut donc pas décider seule. Dernier point spécifique évoqué, celui des antennes-relais. Un délégué plutôt exaspéré a évoqué la présence de 19 de ces antennes à 50 mètres de chez lui, sans que cela semble préoccuper qui que ce soit. Il a également souligné sa déception de ne pas voir Aulnay-sous-Bois dans la liste des villes candidates aux tests expérimentant le seuil d'exposition de 0,6V/m pour la population.
Gérard Ségura a admis bien volontiers les problèmes auxquels ce quartier est confronté. Il a parlé de quartier excentré, mal desservi par les transports en commun, de commerce en train de mourir. Selon lui, le quartier a été délaissé depuis très longtemps. Les services de proximité n'existent pas. Il n'y a pas de centre social, de maison de quartier ou de loisirs pour les enfants. Procéder au relookage de Chanteloup nécessite l'étude d'un cabinet sur l'ensemble du secteur. Il faut donc du temps et des financements. Faisant un parallèle avec le quartier Mitry qui a fait l'objet d'efforts budgétaires importants en 2009 et 2010, le maire a conclu en expliquant que le tour de Chanteloup viendrait.
La fin de la réunion a été marquée par un retour en force des questions d'urbanisme. Un riverain de l'avenue d'Aligre a évoqué ses inquiétudes à propos de la zone UD du Plan Local d'Urbanisme et sur les périmètres d'études urbaines pouvant avoir des conséquences sur les zones pavillonnaires. Les débats sur ces questions ne sont pas nouveaux, il est donc inutile d'y revenir. Toutefois, cet aulnaysien a demandé au maire pourquoi comme à Lyon ou en Picardie par exemple, on ne construirait pas des pavillons à Aulnay-sous-Bois. Gérard Ségura lui a répondu que ce qui empêchait de faire des pavillons était le prix du foncier. C'est lui qui va déterminer le prix de l'opération immobilière. Or le prix du terrain est très cher, ce qui ne permet pas la rentabilité d'un projet de construction de pavillons.
Voici donc pour l'essentiel de cette réunion qui s'est tenue en présence d'une petite trentaine de personnes. Pour l'épisode 3 direction le nord de la ville avec le quartier de l'Europe.
Stéphane Fleury.