Juin 2015
Voici un article qui fera grincer des dents chez tous ceux qui trouvaient dans le Galion un témoin architectural des années 70 et aussi chez ceux qui ont vécu cette époque :
En 1967, le chantier des "3000", très exactement 3132 logements, redessinés par Pierre-Paul Risterrucci, est désormais dénommé la Rose des vents.
L’architecte, assisté de Georges Bertrand, Eugène Wasserman et Roland Dubrulle, alterne barres et tours cruciformes.
N’excédant pas 13 étages dans une composition en grecque, les barres elles-mêmes reprennent partiellement le parti cruciforme des tours. Les « résidences l’Aquilon, le Vent d’Autan, les Alizés, le Zéphyr, la Brise, le Suroît et le Galion » sont autant de grandes entités formées de barres et de tours délimitant des espaces verts et des parkings spécifiques.
L’ensemble est notamment équipé d’un collège, de groupes scolaires, d’un centre commercial qui se veut alors « régional », (Aulnay 3000), et d’une chapelle.
S’il ne possède pas les équipements futuristes annoncées (« trottoirs roulants » entre autres), le centre commercial Aulnay 3000, conçu par Risterucci et Schuch, offre un dispositif original de par sa polyvalence (commerces et marché forain, et depuis services publics, salle des fêtes) et sa mixité (bureaux et logements en étage). Enfin, la façade du Galion, parée de ces huisseries et ornements tout en aluminium, très caractéristique du style moderne de la fin des années 1960, ne manque pas d’intérêt.
Plutôt bien accueilli, l’ensemble des 3000 ou Rose des vents est complètement achevé en 1970 au moment où Citroën débute l’installation de son usine dans la ZI Paris-Nord. Beaucoup de ses salariés vont y être logés, mais aussi Robert Ballanger, l’influent député-maire à partir de 1971.
Au sujet de la Rose des Vents, dans Paris construit (1970), Ionel Schein écrit « un des rares exemples d’un grand ensemble dense, aucune génialité dans le détail architectural, à la limite on en a pas besoin, mais des vis à vis, des liaisons des rapprochements qui coupent le vide, qui le combattent qui permettent des échanges, c’est l’essentiel ».
Abritant près de 20 000 habitants, ce quartier connaît des problèmes chroniques depuis son inauguration malgré un fort investissement de la ville et de L’État via la politique de la Ville.
Il est de nouveau en rénovation depuis 2005.
Source : https://patrimoine.seinesaintdenis.fr/