Un service à généraliser
En Seine-Saint-Denis, un protocole unique en France prend en charge ces victimes. Direction le service pédiatrie de l'hôpital Robert Ballanger à Aulnay-sous-Bois. C'est entre ces murs que les enfants sont hospitalisés quand leur père a tué ou tenté de tuer leur mère. Dans le jargon on parle du "protocole féminicide". Un sas de huit jours, 24 heures sur 24 pour gérer le traumatisme et aborder la suite car l'impact est comparable à celui des victimes de guerre.
Clémentine Rappaport, la cheffe du service de pédopsychiatrie les accompagne dans un moment "où les enfants sont souvent soit très agité, soit très triste, où ils manifestent beaucoup de symptômes". Ces enfants "vont exprimer tout de suite l’absence de leur mère et de leur père puisqu’ils perdent les deux figures d’attachement avec la mère qui est morte, et le père qui est incarcéré, explique Clémentine Rappaport. Ils l’expriment beaucoup avec le jeu mais ce n'est pas jouer au sens de s’amuser, c’est jouer pour exprimer ce que l’enfant a à dire."
En cinq ans, une trentaine d'enfants ont été pris en charge.(...)
Des enfants marqués mais qui peuvent s'en sortir. Ceux de l'hôpital Robert Ballanger ont connu l'enfer mais, aujourd'hui suivis une fois par mois, ils avancent. On vous dira même qu'ils vont bien ces petits.
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J'ai travaillé au Foyer d'Aide à L'Enfance de Villepinte. Je me souviens de ces trois enfants recueillis après que leur père ait jeté leur mère de la fenêtre de leur appartement. Le plus jeunes racontait son drame en faisant des dessins, un plus âgé en parlait, l’aîné se murait dans le silence. Le soutien mis en place à Ballanger n'existait pas...