La situation financière à Aulnay-sous-Bois n'est pas rose. La dette augmente fortement, et des restrictions de budget sont annoncées. Si on ajoute le contexte national et la possible fermeture du site industriel de PSA, il est bien difficile de glisser quelques notes d'optimisme sur la projection du budget sur les années à venir. La rédaction vous propose de prendre connaissance d'un article du Parisien, qui traite justement de cette restriction de budget :
"« Personne ne nous pardonnerait, dans un contexte de crise, de vivre au-dessus de nos moyens. » Le décor est planté. Jeudi dernier, en conseil municipal, le maire PS d’Aulnay, Gérard Ségura présentait un budget 2012 marqué par une sérieuse diminution des recettes et par la poursuite des économies lancées l’an dernier.
Les impôts locaux n’augmenteront pas cette année.
C’est la réforme de la taxe professionnelle, remplacée en 2010 par une « contribution économique territoriale », qui a fait fondre une partie des ressources de la commune, d’un montant de 2 M€, auquel s’ajoute la diminution des dotations de l’Etat (- 300000 € environ). La municipalité dispose d’un budget en baisse de 3,72% pour un montant de 225,8 M€ (contre 234,6 M€ en 2011). Il s’appuie donc sur la « discipline budgétaire » : maîtrise des dépenses de personnel, réduction de moitié du budget alloué aux réceptions et à la communication. Mais aussi sur le recours à l’emprunt pour financer les investissements : 10 M€ seront consacrés à la rénovation urbaine, 1 M€ ira au lancement de l’aménagement du quartier Mitry-Princet (qualifié de « priorité municipale »). Dans le camp de l’opposition, Jacques Chaussat (Parti radical) s’est alarmé de l’augmentation « permanente et affolante » de l’emprunt et de la dette dont l’encours est passé « d’un an, sept mois, treize jours en 2007 à cinq ans, onze mois, dix jours en 2011 ». Alain Amédro (Europe Ecologie) a, de son côté, déploré les économies touchant au personnel municipal, rappelant la récente mobilisation des femmes de ménage employées par le sous-traitant TFN dans les écoles : « On a voulu réduire cette masse salariale, cela a des conséquences humaines et financières. »"
Source : Le Parisien du 27 mars 2012