La municipalité fait imprimer une tribune anti-MonAulnay : quatre mensonges et un fait encombrant

Suite à la formidable mobilisation pour MonAulnay.com sur le boulevard de Strasbourg et l'organisation (non sans obstacles) d'une grande soirée de soutien à la liberté d'expression et à notre blog harcelé judiciairement par le maire et ses collaborateurs, la majorité ne pouvait rester muette. Nous avons donc eu une réponse sous forme de tribune d'un des trois groupes de la majorité dont personne n'aura de mal pour identifier que c'est notre blog qui est visé. Ne reculant devant aucune difficulté, nous avons ouvert la page 32 du journal municipal Oxygène et pris notre plus belle loupe pour lire les caractères lilliputiens de cette page de tribunes libres. Décryptage.

Quatre mensonges

Mensonge n°1, des calomniés calomniateurs ? La tribune explique que nous aurions calomnié la ville. C'est faux ! En effet la justice nous a toujours blanchi de cette accusation rabâchée dans les plaintes municipales. Nous pourrions même poursuivre les utilisateurs de ce terme, mais contrairement à la mairie, nous ne souhaitons pas encombrer la justice pour cela et nous n'avons surtout pas les crédits illimités de l'argent du contribuable pour payer des avocats.

Mensonge n°2, des preuves faussement attendues : "Ils crient aux délits sans jamais apporter aucune preuve ! ". C'est faux ! Le dernier jugement indiquait au contraire que nos propos « se fondaient sur une base factuelle suffisante ». Mme Labbas a-t-elle lu les jugements?

Mensonge n°3, saisir le procureur : La mairie affirme que nous aurions dû saisir le procureur plutôt qu'écrire nos articles. C'est faux ! D'une part, nous ne dénonçons rien nous-même car la municipalité nous poursuit pour avoir évoqué des articles de presse parlant d'enquêtes pour corruption visant le cabinet du maire. D'autre part, ce n'est pas à nous de saisir le procureur car nous évoquons justement le fait qu'il soit déjà saisi.

Mensonge n°4, un maire "mafieux" ? Le texte laisse entendre que nous aurions qualifié le maire ou l'un de ses collaborateur de "mafieux". C'est un glissement sémantique totalement trompeur ! Seule une condamnation du maire nous permettrait de le désigner avec ce qualificatif encombrant et en plus nous ne le pensons pas. Par contre nous avons bien écrit que son laxisme face à des graves délits "encourageait un système mafieux". La nuance est importante et le tribunal a considéré que nous avions raison de pouvoir écrire cela et que nos propos « se caractérisaient [même] par une expression mesurée dans les termes employés".

Mme Labbas, conseillère municipale chargée de la "réussite éducative" n'a certainement pas écrit ce texte car elle n'est partie prenante d'aucune de ces affaires et ne connait donc pas les dossiers. Ne se sent-elle donc pas trahie d'avoir signé une tribune aussi mensongère?

Un fait (très) encombrant

A notre connaissance, malgré les graves soupçons de corruption et faits de violence, le maire n'a jamais entamé d'enquête administrative pour voir s'il devait sanctionner ses collaborateurs. Pire, dans l'enquête pour supposée corruption HLM, la mairie a tenté de faire supprimer les accusations par un référé sur la forme, mais n'a pas fait d'enquête interne et n'a pas porté plainte en diffamation pour réfuter ces accusations. On voudrait ne pas se pencher sur le fond du dossier on ne s'y prendrait pas autrement.