Délocratie locale dit-on...
Un exemple de la façon dont notre majorité considère la démocratie locale:
Jacques Mootoogounden, 78 ans, a pris la tête d'une fronde qui s'est constituée dès septembre. Deux mois plus tôt, en plein cœur de l'été, une délibération votée en conseil municipal actait le changement de nom à venir. « Ils ont fait ça pendant les vacances, alors qu'il n'y avait personne », grince l'épouse du retraité. (...)
Tous s'inquiètent déjà des démarches administratives qu'une telle mesure entraînera auprès des impôts, de la Sécurité sociale, de leur mutuelle…(...)
« Ils auraient pu nous consulter avant, s'insurge-t-il. Nous sommes mis devant le fait accompli. Un jour, je suis allé en mairie pour en discuter. J'ai été reçu par un conseiller municipal qui m'a répondu en somme : On a été élu, on fait ce qu'on veut ! » (...)
La municipalité estime que la mobilisation des riverains est instrumentalisée par les élus d'opposition, lesquels dénoncent « un choix politique autocratique » qui découle de « la suppression de la commission consultative de dénomination des rues par Bruno Beschizza en 2014 ». (...)
Stéphane Fleury leur répond que le conseil municipal est « le seul organe légitime, démocratique et compétent sur le sujet ». Puis il souligne que la majorité a été élue « dès le premier tour avec près de 60 % des suffrages »… dont ceux, ironie de l'histoire, de Claude Paquot et Jacques Mootoogounden.
Extraits d'un article du Parisien
Rappelons que ces 60 pour cent de suffrage représente qu'un électeur sur 5 alors que la colère des riverains représente 4 riverains sur 5.