Paul Rosenberg (grand père d'Anne Sinclair) est le premier marchand d’art qui s’intéresse à Robin. Il vient le voir en 1938 à Aulnay-sous-Bois et lui achète immédiatement les deux grandes toiles qu’il vient de terminer. Rosenberg montre ces toiles à Braque et Picasso et c’est Braque qui conseille à Rosenberg de s'intéresser à l’artiste. Il refait souvent le chemin jusqu’à Aulnay et lui achète une douzaine de toiles. La déclaration de guerre interrompt ces négociations : Paul Rosenberg part aux États-Unis en 1940 pour échapper au nazisme et y ouvre une galerie à New-York.
Jusqu’en 1950, Robin exposera à de nombreuses reprises en France mais aussi à Rio de Janeiro et São Paulo en 1945 lors de l’exposition Les peintres français d'aujourd'hui et à Tokyo et Osaka en 1962, dans le cadre de l'Exposition Internationale de Peinture Française.
À la même époque, il participe alors activement à l’aventure de L’Orphéon, groupe d’amis aulnaysiens (composé de Jean Buclet, Guy Robin, Georges Sénéchal, Jacques Six, André Laude et Serge Wellens) qui partagent l’envie commune et joyeuse de faire vivre et aimer la poésie en banlieue.
Il était aussi cordonnier dans notre ville, sa fille, encore aulnaysienne et fidèle lectrice de notre blog nous en dit plus:
Selon le vieux réflexe qui consiste à dire « c’était mieux avant », je ne peux m’empêcher d’avoir un souvenir attendri de ces années où les copains de l’Orphéon venaient parler poésie ou peinture à la cordonnerie. L’Orphéon organisait des soirées poésie dans les écoles. Des comédiens, comme le grand Marcel Lupovici, disaient les poèmes de Jean Bouhier, Marcel, Béalu, Luc Bérimont, Jean Rousselot,… Mon père avait animé quelques causeries sur les peintres (Léonard de Vinci, Jean Fouquet,…)