Nous avions eu l'information début janvier.
C’est Deltaville - dont les activités ont été reprises par Séquano Aménagement- qui avait assuré les travaux. Contactée, la société n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Ce mur, long d’une trentaine de mètres, est situé à quelques mètres de l’école du Bourg 2, en plein centre-ville.
Le coût de cette démolition avoisinera « la centaine de milliers d’euros », que la ville a demandé à la Séquano de prendre en charge.
Autant de précautions censées rassurer les parents de l’école du Bourg 2. « Nous avons le sentiment que nos enfants sont en danger au contact permanent avec ces substances et que rien n’est fait pour les protéger au maximum », regrettent-ils dans un courrier envoyé au maire. « La confiance est rompue sur ce sujet », ajoutent-ils encore.
Mais, visant un « principe de précaution », la ville a décidé de mettre les grands moyens pour démolir ce mur. « Tout autour, nous allons monter un sarcophage étanche à l’eau et à l’air, qui sera dépressurisé, avec un sas de décontamination pour les ouvriers », détaille la municipalité. Les travaux auront lieu durant les vacances de février, en l’absence des enfants.
De leur côté, les associations locales de lutte contre l’amiante se félicitent que le chantier prévu soit sécurisé au maximum. « Dans une ville traumatisée par l’amiante, il y a un principe de prévention obligatoire », justifie Alain Bobbio, président de l’association des victimes d’amante du 93.
« C’est bien parce que nous avons mis la pression qu’un confinement des travaux a été décidé, précise Gérard Voide, président du collectif des victimes du CMMP. A la base, ils voulaient le démolir à ciel ouvert… On ne fait pas ça pour emmerder le monde, mais parce que l’amiante, cela tue. »