Les habitants du 10 allée de La Bourdonnais, enfin ce qu'il en reste après les premiers relogements, ont eu l'agréable surprise, hier soir, d'être privés d'eau chaude et d'eau froide, et cela, bien évidemment sans être prévenu. Ils ont appelés les services du bailleur Logement Français qui prétend ne pas être au courant.
Or, ils ont entendu des bruits extrêments forts provenant d'appartements encore récemment occupés par leurs locataires. Ces bruits étaient dû à l'enlèvement de manière brutal avec des marteau des radiateurs et de la plomberie des logements devenus vacants. S'il n'y avait que cela encore !
Ajoutons que pour la société de déménagement employés par le bailleur social, un appartement de type F4 se vide de 8h30 à 13h. Mais, les clés du nouvel appartement sont disponibles le jour même du déménagement et la signature du nouveau bail ne se fait que la veille. Seulement, les déménageurs arrivent avec une petite fourgonette où est inscrit "Petits déménagements" sans nacelle, sans outils pour démonter les meubles (alors qu'il était prévu que ce devaient être eux, et non aux locataires de démonter les meubles), et enfin, sans avoir de quoi se nourrir ou boire.
Ainsi, de nombreux locataires qui viennent de déménager de cet immeuble se sont plaints de ces "déménagements". Il leur a manqué des objets, certains de leurs meubles ont été détériorés et ils ont même du finir eux-mêmes un déménagement pour lequel la Ville et Logement Français leur avait dit qu'ils n'auraient pas à lever le petit doigt. Cependant, ils m'ont confiés avoir peur de représailles et préfèrent ne pas se plaindre ouvertement. Inquiétant !
Enfin, une fois l'ancien appartement quitté, il ne faut pas plus d'une nuit pour qu'une porte blindée soit installée, empêchant le locataire de récupérer ses dernières affaires. Il y aurait des risques de squatt, ce qui pose problème à un immeuble qui doit être démoli alors que le permis de démolir n'est toujours pas déposé, et encore moins apposé sur celui-ci.
Jérôme Charré