À la recherche d'un logement avant la démolition de la résidence Ste-Anne, attaché à sa ville et particulièrement à son quartier, un Aulnaysien de longue date chemine plein d'espoir vers les monstres mécaniques dont les coups de boutoir et les grondements font vibrer la Terre et le Ciel de la grande plaine du Sud.
De nouveaux logements à Aulnay-Sud...
Dans la zone pavillonnaire qui entoure la résidence Ste-Anne, nombre de parcelles bâties sont divisées afin de permettre la construction de nouvelles maisons individuelles. D'autres sont tout simplement bétonnées. Voici, au bout de l'avenue du Gros-Peuplier, à travers les frondaisons de la parcelle voisine, un jardin récemment recouvert d'une dalle de béton en vue d'une nouvelle construction. Quelques arbres y ont été abattus sans connaître la fin glorieuse des quatre tilleuls du quartier Arc-en-Ciel. Ceux-là n'étaient que des anonymes d'un jardin privé qui n'a pas eu l'honneur des monstres mécaniques commandés par l'autorité municipale...
Quelques pas pour s'engager dans l'avenue du Raincy et apparaît, devant un pavillon, un petit immeuble de construction récente. Ces deux parcelles sont situées en zone pavillonnaire "UG" du PLU, en bordure de l'îlot "UD" au carrefour des avenues de Nonneville et du Clocher.
Mais pas pour les habitants de la résidence Ste-Anne
Dans ce paysage de la grande plaine d'Aulnay-Sud, arbres et jardins cèdent-ils la place à des logements accessibles à une famille de la résidence Ste-Anne? On peut en douter... Voilà qui incite cet habitant de la résidence Ste-Anne à la recherche d'un logement avant démolition de celui qu'il occupe, à poursuivre la prospection vers le centre-gare où non seulement les coups de boutoir et les grondements des monstres mécaniques font vibrer la terre et le ciel, mais où les chantres de la densification de l'"hypercentre" -inscrite dans le Plan Local d'Urbanisme voté début 2008- font entendre leurs incantations...
Jean-Marc Engelvin