Les réunions publiques de quartier en présence du maire se sont achevées le 18 décembre dernier par le secteur Merisiers-Etangs. Le rythme est effréné et il faut une bonne dose d'énergie pour assister à toutes ces rencontres, amasser les informations et les retranscrire au mieux pour rendre compte de la parole des habitants et capturer ainsi un instantané de démocratie participative. Tel est l'objectif. Alors c'est parti : retour vers le passé... en quelques épisodes, histoire de faire le bilan et de mettre certaines choses en perspective...
30 Novembre 2009 Territoire 4 Quartier 3 Secteur Nonneville.
Conseil de quartier ou réunion publique de quartier ?... Explication de texte...
D'un côté, le conseil de quartier, qui est une réunion mensuelle de délégués, librement inscrits sur la base du volontariat auprès du service de la démocratie locale, qui travaillent sur des problématiques qui touchent au plus prés leur quartier. De l'autre, la réunion publique de quartier, qui est organisée à l'initiative du maire, généralement tous les trimestres, dans l'optique de faire un bilan sur les travaux des délégués et de présenter un ou deux sujets plus généraux qui concernent la ville dans son ensemble (les thèmes choisis cette fois-ci étaient l'urbanisme et en particulier les cinq périmètres d'études urbaines, ainsi que le budget 2010).
Cette confusion maintes fois évoquée en réunion publique dans les secteurs Vieux-Pays Roseraie Bourg ou Tour Eiffel Balagny La Plaine, est revenue sur le tapis à Nonneville à travers la voix de son co-président de quartier, Christophe Hazebrouck, qui a tenu à marquer la séparation entre le travail des délégués de quartier et les réunions publiques organisées à l'initiative du maire. Il a, de plus, déploré que les délégués n'aient pas été informés en amont des sujets présentés ce soir là par les élus de la Municipalité.
Alors pourquoi cette confusion savamment entretenue ? S'agit-il de masquer la relative indifférence des Aulnaysiens envers la démocratie locale ? Il est vrai qu'avec un peu plus de 300 délégués inscrits au total sur l'ensemble de la ville divisée en 12 quartiers, soit une moyenne d'environ 25 délégués par quartier, on ne se presse pas aux portes de la démocratie participative. A Nonneville, il y a eu peu de nouvelles inscriptions en 2009. Sur le quartier de l'Europe un délégué s'est déclaré désemparé en expliquant que le travail effectué en conseil de quartier semblait passer totalement inaperçu auprès de la population. Enfin, sur le secteur Merisiers-Etangs, les réunions de conseil de quartier se font souvent avec 5 personnes autour de la table.
Les réunions publiques en présence du maire drainent, quant à elles, davantage d'Aulnaysiens, ce qui est bien compréhensible dans la mesure où la population peut parler directement avec Monsieur Ségura pour évoquer des problèmes de quartier ou même des problèmes personnels, parfois. C'est indéniablement cette proximité rendue possible qui fait tout l'attrait de ces réunions publiques. Alors maintenant, pourquoi n'arrive-t-on pas à transférer ce potentiel de participants des réunions publiques aux conseils de quartier ? Faut-il que Gérard Ségura assiste à tous les conseils de quartier ? Ou plus sérieusement, s'agit-il d'un manque de temps, d'information ou y'a-t-il déjà une certaine lassitude de quelques délégués devant l'inaptitude de la démocratie locale à aboutir rapidement à des résultats concrets... Sans doute un peu de tout cela...
A Nonneville, un délégué de quartier n'a pas mâché ses mots qualifiant la démocratie locale de démagogie totale... Philippe Gente a fait le métier pour défendre cet outil de concertation que sont les conseils de quartier. Il a précisé qu'au moins ce système offrait la possibilité à la population d'être écoutée (mais est-elle entendue ?) et devant l'impatience de certains délégués a demandé un peu de temps... "Il faut laisser le temps au temps" a-t-il conclu... Comme on semble l'observer, la démocratie participative aulnaysienne est un bel outil au joli potentiel encore mal exploité. A ce sujet, le maire a d'ailleurs donné deux à trois ans aux conseils de quartier pour démontrer leur efficacité avant d'en tirer les conséquences...
A suivre, la seconde partie : Nonneville ou le souci de préserver la qualité de vie des quartiers pavillonnaires.
Stéphane Fleury