Dans le journal "L'impartial" N°24 du 12 octobre 1919, Jules Princet, hommes de lettres, homme politique et futur maire d'Aulnay-sous-Bois écrivait:
En 1809, le village comportait 500 habitants, dont le douzième d'écoliers, qui, le régime scolaire dont nous jouissons n'existant pas encore, même à l'état de rêve ne vont à l'école que d'un pied. Et quand ce pied chez ceux qui ne sont pas chaussés souffre de quelques désagréments ou caprice, n'y vont pas du tout. Il a ceux dont les parents pauvres emploient les deux pieds à étudier les champs et les mains à ramasser, comme les moutons leur pâture dans le glanage des blés et des pommes de terre.
Et puis l'école se paie au tarif suivant: 1ère classe, 0fr50; 2ème classe: 0fr75; 3èmè classe: 1fr. L'instituteur s'appelle Darnelle. Sa descendance habite encore à Aulnay, rue du Château au Vieux Pays. Le Conseil décide le 13 août 1809 que le sieur Darnelle instruira gratuitement 12 enfants des plus indigents qui lui seront désignés par le curé.
Voici en outre les charges que l'instituteur est obligé de tenir:
- Il enseignera la lecture, l'écriture, l'arithmétique et la civilité
- Il assistera à tous les offices de l'église pour les chanter, enseignera les enfants et les maintiendra avec sagesse.
- Il remontera l'horloge, la conduira et fournira l'huile nécessaire au bon usage.
- Il sonnera l'angélus le matin à 5 heures, le midi à onze heures et le soir à 7 heures.
Ces charges étaient encore les mêmes en 1884 date à laquelle l'auteur de cette étude quitte l'école d'Aulnay.
Les lois Jules Ferry (nom du ministre de l'Instruction publique) rendent l'école primaire publique gratuite et laïque en 1881. L'enseignement devient obligatoire.
Source : CAHRA