Le break dance, discipline olympique
Le gamin d'alors pouvait-il imaginer que cette danse, venue des quartiers défavorisés de New York et qu'il pratiquait dans la rue, deviendrait un jour discipline olympique ? Et qu'on ferait appel à lui pour en codifier les épreuves et former de futurs arbitres ?
La réponse est évidemment non. « On ne pouvait pas savoir que cette culture prendrait autant d'ampleur, qu'autant de portes s'ouvriraient », avoue Pascal Blaise Ondzie, dans un sourire incrédule. Et pourtant : en décembre dernier, le comité international olympique a confirmé que le break serait au menu des JO de 2024 à Paris.
Pascal Blaise a été recruté par la Fédération française de danse (FFD) pour aider, avec d'autres référents, à structurer la discipline en vue des Jeux. Coordinateur pour la région Île-de-France-Centre, il fait figure de doyen respecté.(...)
Pascal Blaise en revendique bien la paternité, « fin des années 1980 », sans s'éterniser sur le sujet. Pas plus d'ailleurs qu'il ne frime, lorsqu'on lui parle de cette séquence du film « la Haine » (1995), où on le voit enchaîner des figures, avec d'autres danseurs. C'est l'acteur Saïd Taghmaoui, lui aussi originaire d'Aulnay, qui lui avait proposé de participer au film désormais culte de Mathieu Kassovitz.
Le battle VNR, créé en 2002, devient un championnat international reconnu, qui attire des milliers de spectateurs à Aulnay. L'œuvre d'un « bosseur », selon Heussine Hellou, directeur adjoint des affaires culturelles d'Aulnay : « Pascal Blaise s'est toujours mobilisé pour ses projets, en allant chercher du mécénat, du sponsoring, même si la municipalité l'aide depuis longtemps. » « A Aulnay, c'est monsieur Tout-le-Monde, accessible aux adultes, aux enfants. Il en reste peu, des gens qui ont tenu leur engagement associatif sur la durée », note de son côté Leila Abdellaoui, ancienne présidente des centres sociaux d'Aulnay, désormais élue d'opposition.
Extraits d'un article du Parisen