Faits divers

Interpellation violente d’un ado, trois familles déposent plainte à l’IGPN [MAJ]

21 juillet, 2019 à 12:41 | Posté par
. Elodie est la maman d’Allan et Noam, 12 ans et 15 ans, amis de Josué, 13 ans (au centre). Noam, le plus grand, aurait été frappé par des policiers. LP/T.P.

Le changement de commissaire-principal de notre police nationale semble ne pas avoir eu d'effets sur son équipe.

Une lectrice nous avait fait part de ces faits jeudi dernier. Certain que ni la municipalité, ni les services de police aurait répondu à notre demande de renseignements, nous avons attendu la publication du Parisien Libéré avant de faire cet article tiré du quotidien, larges extraits vu le contexte:

« Qui nous protège de la police, ici ? 15 ans, est-ce que c'est un âge pour se faire tabasser par un policier ? » La rue Maurice-Niles, à Aulnay-sous-Bois, est en colère. Trois familles, habitant ce quartier pavillonnaire, déposent plainte à l'IGPN, la « police des polices », après que leurs enfants, âgés de 10 ans à 15 ans, ont - selon leur récit - fait l'objet d'une interpellation violente jeudi soir.
Noam, le plus âgé, aurait été frappé à plusieurs reprises par l'un des gardiens de la paix. Selon le certificat établi par un médecin de l'hôpital Robert-Ballanger, « les lésions constatées justifient une incapacité totale de travail d'une durée de 4 jours ».

Selon le récit des enfants, la scène s'est déroulée à 200 m de chez eux, jeudi vers 19 h 30. Ils étaient six à revenir d'une partie de foot quand, sur le chemin, l'un d'eux a cru voir une « ombre » dans une maison connue pour être inoccupée. Intrigués, les deux plus grands entrent « par le portail ouvert » pour jeter un œil. « On n'a pas escaladé le muret », insistent Josué et Noam, 13 et 15 ans...

Là-dessus, une voiture de police arrive. La plupart des gamins restent tétanisés, mais Noam et Sabri, 10 ans, s'enfuient en courant. « J'ai eu peur, c'est un réflexe », dit Noam, sa mère, Elodie, ajoutant « quand on vit ici, même si on n'a rien à se reprocher, on évite la police ».

Cinquante mètres plus loin, Noam est rattrapé par deux agents et projeté dans une voiture de police. Sabri n'est pas rattrapé. Toujours selon la version des adolescents, c'est à ce moment que les violences commencent.

« Le conducteur m'a mis un coup de poing au nez », assure Noam, dont le nez était encore gonflé, 24 heures après les faits. L'ado est ramené sur les lieux de l'interpellation, où, dit-il, le même policier serait sorti de la voiture avant de l'empoigner en le tirant par les cheveux, lui arrachant une touffe de cheveux, avant de le frapper aux jambes pour le mettre à terre. « Il m'a mis des balayettes, il est tombé avec moi », se rappelle Noam. La scène se serait déroulée sous les yeux de ses copains. « On suppliait le policier d'arrêter de le taper, assure Josué. Il nous a répondu : c'est mon boulot ! »
Une habitante de la rue, témoin de la fin de la scène, indique que « les plus petits pleuraient, assis sur le muret ».

Les cinq enfants sont ensuite emmenés au commissariat. Deux heures après les faits, les parents sont convoqués au commissariat à 21 h 47 comme le spécifie le procès-verbal de la police.
« On nous a dit qu'ils avaient été arrêtés car ils s'apprêtaient à cambrioler un pavillon », explique Elodie. Mais « en voyant la tête des gamins », elle dit avoir « tout de suite compris ». 

 Elodie a refusé de signer les documents présentés par les agents. « J'ai été directement à l'hôpital faire constater les coups reçus. J'irai jusqu'au bout ! », prévient-elle, précisant que deux autres familles s'associent à sa plainte auprès de l'IGPN.

Côté police, le procès-verbal relate les conditions dans lesquelles les policiers ont été amenés à réaliser leur interpellation. Les fonctionnaires expliquent que les jeunes sont dépourvus de pièce d'identité. Ils décrivent, succinctement, une interpellation mouvementée en raison de la « rébellion » de l'un des jeunes. Le PV fait état d'un jeune (Noam) « qui court à vive allure » et qui est « stoppé dans sa course » puis qui « refuse de se laisser interpeller » en se débattant « vigoureusement ». « Finalement nous parvenons à le maîtriser », indique encore le rapport. De quelle manière ? Le PV ne le dit pas.

Le PV ne le dit pas, mais ce que dit le médecin, c'est une ITT de quatre jours. Sur les faits que nous ont fait parvenir la maman de Noam, nous rajoutons ces quelques mots:

Une plainte a été déposée à l'IGPN  et ces événements ont été relatés au cabinet du maire puis au Parisien
Noam est passé chez le médecin qui lui a donné 4 jours d'ITT et a recommandé à tous les enfants qui sont en état de choc après le tabassage de l'un des leurs, à se rendre  chez le pédopsychiatre
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MAJ le 21 à 23.15: De nombreux médias nationaux relaient l'article du Parisien: L'Express, Le Point, FRance Bleu, Valeurs actuelles, Médiapart... Et aussi BFM qui indique: "Selon une source proche de l'enquête à BFMTV, des dégradations légères ont été observées dans le pavillon en question." La police a t'elle été vérifié ce qui se passait dans la propriété? Les agents et les familles devraient être entendus par l'IGPN.

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Honte à la police de taper des enfants

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