Déjà, notre maire se montrait sceptique. Les journalistes d'Europe 1 ont été questionner quelques jeunes aulnaysiens.
Extrait:
"Je n'attends même pas les résultats", glisse dans un rire une étudiante au micro d'Europe 1. "On a tellement entendus de beaux discours et il s'est passé tellement peu de choses. (…) C'est vraiment de belles idées, de belles propositions, mais je n'ai pas confiance."...
Parmi les mesures préconisées dans le rapport sur la politique de la Ville, le recrutement de 500 "correspondants de nuits" pour faire le relais entre la petite délinquance qui sévit dans les quartiers et la police..."Moi, je côtoie ces jeunes-là : ils tiennent le mur six ou sept heures pendant la nuit et font leurs affaires dans la cité", explique Yassine, chef d'entreprise de 38 ans. "Je ne pense pas que leur parler soit une solution, il faut leur proposer quelque chose de concret"
." De son côté, Bilel, 20 ans, a tiqué sur le projet national citoyen dédié à la jeunesse, qui mettrait l’accent sur les voyages scolaires et extrascolaires. "Nous aussi, on aimerait bien voyager, mais il faut bien de l'argent." "On veut juste avoir du travail, on ne demande que ça", ajoute-t-il. "Depuis que je suis sorti de l'école, j'ai déposé mon CV partout, mais on ne me rappelle pas." "C'est dur", avoue-t-il.
Mais pourquoi une fois de plus les propositions viennent d'en haut? Pourquoi ceux qui luttent sur le terrain pour changer les choses ne sont pas écoutés, ne peuvent donner leur avis, proposer? Ce fossé entre les décideurs et le citoyen est une des raisons de ce pessimisme. Il existe à toutes les échelles de cette démocratie (y compris à l'échelle municipale) qui porte de moins en moins les valeurs de son nom.
Explication de l’illustration ici.