Après le club d'éducation canine, l'association de tir à l'arc, c'est au tour du Centre de Danse du Galion de faire les frais de la politique municipale. Destruction de la barre du Galion, bétonnage où les deux premières associations existaient donne le même résultat: "circulez!".
Lorsque la vie associative;, la vie tout court d'une ville est atteinte ainsi, on peut se demander à qui profite le crime.
Les élus communistes font la déclaration suivante:
Aulnay-sous-Bois, le 5 juillet 2017
Institut Aulnaysien de développement Culturel IADC
Centre de danse du Galion : Une mort annoncée par simple lettre.
Dans un courrier adressé à la présidente de l’association IADC et lu aux membres du conseil d’administration mardi 04 juillet 2017, le Maire d’Aulnay-sous-Bois annonce que la subvention qui correspond au fonctionnement du centre de danse du Galion ne sera pas versée en 2018.
Sous couvert d’intégrer les cours du centre de danse dans plusieurs structures de la ville, c’est une municipalisation à périmètre réduit des activités qui est opérée.
Le maire met les membres du Conseil d’administration, les salariés et les usagers devant le fait accompli.
B.Beschizza met fin pour 2018 à tout accueil de résidences de création et jeunes chorégraphes, ne donne aucun avenir au festival H2O.
C’est d’un coup mortel que vient de recevoir le centre de Danse du Galion créé en 1997.
Depuis de long mois le centre de danse du Galion souffre d’un manque de moyen humain chronique et de baisse de subvention municipale.
Le personnel n’a eu de cesse d’alerter la municipalité actuelle sur le déficit d’emploi et de financement pour assurer une activité tournée vers la création, l’accueil de troupes en résidence, l’accueil de cours et la production de spectacle.
Avec l’annonce de la destruction de la barre du Galion et l’évacuation des commerces occupants, la question du devenir du centre de danse du Galion est posée depuis un an et demi.
A plusieurs reprises au Conseil d’administration de l’Institut Aulnaysien de Développement Culturel (IADC), le personnel de l’IADC a alerté les élus de la majorité municipale issue des élections municipales de 2014.
Rien n’y a fait, les moyens financiers ont continué de décroitre, les personnels absents n’ont pas été remplacés.
Aujourd’hui, le maire B.Beschizza et les élus de sa majorité (dont certains siègent au conseil d’administration de l’IADC) sont le dos au mur.
La municipalité n’a pas trouvé de solution, durant ces derniers mois, pour accueillir dans un lieu unique et de façon pérenne les activités du centre de danse. …/…
De ce fait, certaines activités ne pourraient plus exister ; accueil studio, accueil de compagnies conventionnées par la DRAC, etc..
Ces abandons d’activités auront pour effet la perte de subventions importantes de la DRAC et de la Région Île-de-France.
B.Beschizza et son équipe ont fait le choix de ne pas investir dans la culture, la poursuite des activités et de l’existence du centre de danse du Galion.
Les investissements 2015-2016 et 2017 sont essentiellement tournés vers le tout sécuritaire.
Les millions d’€ que la ville va engloutir dans le mégalo-centre aquatique (plus de 30 millions d’€ au total) et la course aux équipements de sécurité (centre de supervision, armes, caméras, chien, plus de 2 millions d’€) ne serviront pas au rayonnement culturel de la ville.
Que vont devenir les salariés du centre de danse ?
Comment les activités et les cours seront-ils répartis dans les autres structures de la ville ?
Comment s’organisera la saison 2017-2018 pour les usagers et adhérents ?
Que va devenir le festival H²O ?
Comment le ministère de la culture peut-il accepter la disparition d’un lieu de création et d’émergence d’artiste reconnu ?
B.Beschizza et les élus de la majorité ont ignoré toutes les alertes, celles du personnels, celles des usagers et celles des élus d’opposition. Pire ils n’ont rien fait pour que le centre de danse du Galion puisse maintenir ses activités
Ce choix est un choix politique réfléchi, qui ne découle pas de questions techniques, administratives ou financières.
B.Beschizza et sa majorité portent l’entière responsabilité de la casse des activités culturelles à Aulnay-sous-Bois.
Apres l’attaque portée contre le CAP et la musique du monde, la réduction importante des moyens aux associations, au théâtre et cinéma Jacques Prévert, c’est la fin de la culture HIP HOP à Aulnay-sous-Bois.
Usagers, professionnels, habitants, élus ne doivent pas laisser sombrer et disparaitre les activités culturelles et la création à Aulnay-sous-Bois.
Miguel Hernandez
Conseiller municipal d’opposition PCF Front de Gauche d’Aulnay-sous-Bois
Membre du conseil d’administration de l’IADC