Hier, la candidate socialiste a bousculé son emploi du temps. Elle devait être en Poitou-Charentes, elle était en fin de compte à l'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois
Arrivée peu après 15h00, Ségolène Royal a écouté pendant près d'une demi-heure des ouvriers sur leurs conditions de travail et salaires, avant de prendre la parole au micro. Elle a espéré que la reprise de négociations débouche sur "de bonnes décisions". "Cette visite nous donne du courage", a expliqué à l'AFP Mimoun Mansour, 25 ans, délégué CGT touché par son discours sur la "redistribution juste" des bénéfices.
400 salariés de l'usine sur 4 500 sont en grève depuis cinq semaines. Ils réclament une augmentation de salaire de 300 euros, un salaire minimum d'embauche de 1.525 euros nets, le départ en préretraite des plus de 55 ans et l'embauche des intérimaires.
Les grévistes, soutenus par cinq syndicats de l'usine (CGT, CFDT, SUD, CFTC et Unsa) ont déjà reçu les visites de soutien d'autres candidats à la présidentielle: les habitués Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO), Marie-George Buffet (PCF) ainsi que l'altermondialiste José Bové.
La direction de l'usine, qui a perdu près de 11.000 véhicules depuis le début du conflit, a toujours affirmé qu'elle ne renégocierait pas les salaires après l'accord salarial annuel signé le 28 février à Paris sur une hausse générale de 1,6%. lundi, elle a précisé que le salaire brut d'embauche d'un jeune sans qualification était de 1515 euros, hors primes et treizième mois.
Sources: AFP, 20minutes.fr et Le Figaro.