La journaliste Eve Szeftel, autrice du livre "Le Maire et les barbares" consacré aux liens entre mafieux et certains élus, vient de publier dans Libération un article (sur abonnement) qui étrille la proposition de loi sur la "protection des élus" et au passage notre municipalité. Dans son texte, la journaliste explique que "la proposition de loi adoptée en commission mixte paritaire constitue une attaque contre la liberté d’expression" car "elle prévoit de rendre automatique l’octroi de la protection fonctionnelle, qui nécessitait jusque-là un vote du conseil municipal". Le journal montre bien les dérives d'un tel texte puisque "cette protection juridique est souvent détournée de son usage, et utilisée par les élus majoritaires pour diligenter des procédures bâillon en diffamation, injures ou outrages, contre les élus d'opposition, les citoyens engagés ou blogueurs locaux, voire les journalistes professionnels.".
Notre blog, comme d'autres contradicteurs locaux, est bien au courant de cette dérive, car il a été poursuivi, en vain, six fois par notre maire ou son équipe, tout cela financé avec l'argent du contribuable. Nous avons d'ailleurs assigné à comparaître M. Beschizza pour dénonciation calomnieuse pour une première audience le 13 juin prochain au Tribunal de Paris.
Libération explique ainsi que "ce détournement de la justice", notamment à Aulnay-sous-Bois est utilisé "pour régler des comptes politiques est bien plus répandu qu’on ne le croit.". Le journal cite cinq "opposants qui ont eu affaire à un maire procédurier" : "Christophe Grébert à Puteaux (Hauts-de-Seine), Hervé Suaudeau à Aulnay-sous-Bois et Hacène Chibane à Drancy (Seine-Saint-Denis), Laure Cordelet à Beaucaire (Gard), Jean Jouandet à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales)". Le journal indique que ces cinq villes sont de droite ou d'extrême droite.
Nous vous encourageons à vous procurer le journal Libération ou la version payante de l'article qui explique bien pourquoi cette loi ne s'attaque pas aux causes profondes des violences contre les élus qui se comportent parfois comme des "monarques au petit pied ".