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« Licenciements douteux » au Decathlon d’Aulnay-sous-Bois

2 septembre, 2021 à 9:29 | Posté par

Révélation du journal "l'humanité"

Photo:foursquare

«Le top, ça aurait été qu’il écrive sa lettre de démission ! » Ce sont des bavardages de comptoir, des propos désinvoltes échangés entre collègues de bureau qui auraient pu sombrer dans l’oubli. Mais le sujet n’a rien d’anecdotique : entre deux blagues potaches, on y parle de l’avenir de salariés, on se vante d’un licenciement douteux, on en prépare d’autres.

La conversation, qui date de mars 2021, se tient sur la messagerie WhatsApp. Plusieurs responsables de rayon d’un magasin Decathlon à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) discutent de la manière, très cavalière, dont l’un d’entre eux vient de se débarrasser d’un CDD qui ne faisait plus l’affaire.

« T’as mis fin à son contrat ? » interroge Hervé (1). « Surprise », répond Denis, comme pour prolonger le suspense. « Ah ! Ah ! ­Dis-nous », relance le premier. « Je lui ai dit de partir, car il n’était pas au rendez-vous sur plusieurs points » (comprendre, il était en deçà des objectifs), annonce enfin Denis. Relance d’Hervé : « Mais c’est génial, tu peux mettre fin à son CDD comme ça, d’un coup ? » Réponse du premier : « MDR (mort de rire – NDLR), j’étais extrêmement border (limite – NDLR).  » « Tu es obligé de le payer jusqu’au bout, non ? » s’inquiète André. « Normalement, oui, mais je mettrai ABI (absence injustifiée – NDLR) » , rétorque Denis.

« Pour moi, tu ne peux pas mettre un mec à la porte comme ça en CDD, insiste André. Tu dois légalement le payer jusqu’à la fin de son contrat. S’il se retourne contre toi, c’est la merde. » « Le top aurait été qu’il écrive sa lettre de démission, intervient Laetitia. Mais là, on dira qu’il y a eu quiproquo et que c’est lui qui a décidé de plus venir » dans l’entreprise. André : « Faut qu’il ne dise rien et qu’il disparaisse. » Laetitia : « T’inquiète, ce mec est bien trop con pour faire quelque chose. » « Faut faire attention quand même », reprend André. « Au pire, j’irai au tribunal », blague Denis.

Source: humanite.fr

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