Covid-19, EPT Terres d'Envol, Seine-Saint-Denis

Covid-19, nouvelle enquête sur la mortalité dans notre département

17 mai, 2020 à 9:29 | Posté par

Dans lemonde.fr sort une enquête très approfondie expliquant la surmortalité importante en Seine Saint-Denis, extraits:

La Seine-Saint-Denis est le département francilien le plus éprouvé par la pandémie de Covid-19. Le taux de surmortalité y a bondi de près de 130 % entre le 1er mars et le 27 avril par rapport à la même période en 2019. C’est deux fois plus que dans les Yvelines (+ 67,3 %) ou la Seine-et-Marne (+ 65,4 %)...

Précarité, pauvreté, déserts médicaux, comorbidités, densité de l’habitat : les inégalités sociales et sanitaires préexistantes sont autant de facteurs de risque. Si la Seine-Saint-Denis est le département le plus jeune de la région avec près de 30 % de sa population âgée de moins de 20 ans, c’est aussi celui qui compte le plus de personnes de plus de 65 ans atteintes de pathologies telles que le diabète (25 %) et les maladies respiratoires chroniques (13 %)...

C’est aussi dans ce territoire situé aux portes de Paris, le plus pauvre de la métropole, que résident le plus grand nombre de travailleurs-clés, officiant dans les secteurs d’activités les plus exposés : 16,2 % des agents hospitaliers de la région habitent en Seine-Saint-Denis, ainsi que 18,7 % des caissiers et des vendeurs, 21,6 % des livreurs et 15,4 % des aides-soignants (juste derrière la Seine-et-Marne, qui en compte 16,4 %). Ces salariés séquano-dionysiens font également plus de déplacements que les autres : plus de 50 % d’entre eux travaillent dans un département d’Île-de-France différent de celui dans lequel ils résident. A titre de comparaison, ils sont seulement 24,4 % à Paris...

Leurs conditions de logement sont également susceptibles de favoriser le développement de « clusters familiaux » : 42 % des ménages de Seine-Saint-Denis comptent trois personnes ou plus contre 22 % dans la capitale. A noter que la surface moyenne par personne pour un quart des foyers du 93 est de 18 mètres carrés. Elle est de 25 mètres carrés dans le 75...

8 Réponses à “Covid-19, nouvelle enquête sur la mortalité dans notre département”

Pour les 65-74 ans, il existe une surmortalité plus facilement observable, notamment chez les hommes. Cette surmortalité s’accentue encore pour les catégories d’âge supérieures.

je les aurai (65) en fin d’année, espérons que d’ici là le Covid-19, se sera barré, lol

Prend soin de toi @Jean-Louis 😉

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Est-ce également le département le plus éprouvé de France ?
C’est sûrement Mayotte ?

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OK pour ces données.S
Pourquoi comparer avec les Yvelines et la Seine et Marme qui me semblent des départements très différents de la Seine saint Denis ?
L’article du Monde a t’il les données pour les 2 autres départements de la première couronne ?
Pour information le 20 avril le nombre de personne hospitalisées était de 2215 pour le Val de Marne, 1983 pour les hauts de Seine, et 1562 pour la seine Saint Denis.
Ce soir 17 Mai les résultats sont les suivantes : 1368 pour le Val de Marne, 1360 pour les hauts de Seine, et 126 pour la seine Saint Denis (source : Santé publique France).

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Jean-Louis Karkides | 17 mai, 2020 à 23 h 09 min

Merci pour cette information que nous n’avons pas pu vérifier, nous n’avons pas trouvé trace de votre information. Si vous avez le lien, n’hésitez pas à nous le transmettre.

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je regarde quotidiennement 2 sites :
– santé publique france
– data.gouv

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Et voilà le lien à partir duquel, je pense, @patrice donne des informations :

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Voici le lien (non cliquable, puisque je ne sais plus mettre correctement les balises… 🙁 )
https://mapthenews.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/5e09dff7cb434fb194e22261689e2887

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Je vois que certains jouent aux croque-morts… Quand on a rien d’autres à f*** qu’être morbides ! Perso je ne suis pas un spécialiste des chaines d’1faux en continue, je préfère ce texte un peu long, mais bien plus positif !

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FRANÇAIS, VOUS AVEZ la MÉMOIRE COURTE !
Un texte d’Olivier Becht. Député du Haut-Rhin

Coronavirus : que nous enseigne l’Histoire ?

Pour ma génération, cette épidémie mondiale est un événement encore jamais connu, jamais vécu.

Pourtant, en discutant avec mes parents, il apparaît que le monde en a déjà connu et pas seulement dans les siècles passés.
Nul besoin de remonter à la peste, au choléra ou encore à la grippe espagnole de 1918.

D’autres épidémies, ressemblant fortement au Coronavirus ont frappé le monde en 1957 et en 1969.

En 1957, le monde connaît une pandémie nommée « grippe asiatique ». Mon père s’en souvient encore car toute sa famille (père, mère, 5 enfants) va alors rester couchée presque sans possibilité de se lever pendant plus de 15 jours. Cette « grippe asiatique » fera 100 000 morts rien qu’en France et plus de 2 millions de morts dans le monde.

En 1969, à nouveau venue d’Asie, la « grippe de Hong Kong » frappe le monde. Elle va faire 31 000 morts en France et 1 million de morts dans le monde.

J’ai retrouvé un article du Journal Libération qui comparaît en 2005 le traitement de la canicule de 2003 avec celui de la «grippe de Hong Kong».

Voici ce que l’extrait de cet article disait de la situation en 1969 :

« On n’avait pas le temps de sortir les morts. On les entassait dans une salle au fond du service de réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans la journée, le soir.» Aujourd’hui chef du service d’infectiologie du centre hospitalo-universitaire de Nice, le professeur Dellamonica a gardé des images fulgurantes de cette grippe dite «de Hongkong» qui a balayé la France au tournant de l’hiver 1969-1970. Âgé alors d’une vingtaine d’années, il travaillait comme externe dans le service de réanimation du professeur Jean Motin, à l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon. «Les gens arrivaient en brancard, dans un état catastrophique. Ils mouraient d’hémorragie pulmonaire, les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze jours, et puis ça s’est calmé. Et étrangement, on a oublié.» – Fin de l’extrait-

Ce n’était pas au Douzième Siècle, c’était il y a 50 ans ! Étrangement on a oublié.

Encore plus étrange furent les traitements politiques et médiatiques qui en furent faits.

Alors que l’hôpital fait face à une crise sanitaire majeure : afflux brutal de malades, impossibilité de les soigner, mortalité par dizaine de milliers, nul ou presque n’en parle.

La presse parle à l’époque de la mission Apollo sur la Lune, de la guerre du Vietnam, des suites de mai 1968… mais pas ou peu des dizaines de milliers de personnes qui meurent dans des hôpitaux surchargés. Pire, le monde continue de tourner, presque comme si de rien n’était.

Alors que nous enseigne l’Histoire ?

D’abord et c’est une bonne nouvelle, que nos sociétés en ont « connu d’autres » et qu’elles se remettent de ces épidémies. Malgré la mortalité de masse provoquée par elles, nous n’allons pas tous mourir et la vie gardera le dessus.

Ensuite, qu’en 50 ans, les progrès techniques ont profondément modifié notre société. En 1969 encore la mort de millions d’individus semblait une fatalité alors qu’aujourd’hui elle nous paraît juste inacceptable. Nous attendons de la science qu’elle puisse nous protéger de toutes ces maladies, les vaincre voire peut être un jour vaincre la mort elle-même. Je parle bien sûr pour nos sociétés occidentales car 100 000 morts nous paraissent un choc majeur et inacceptable en Europe ou en Amérique du Nord alors que personne ou presque ne semble hélas s’offusquer que le Palu puisse tuer chaque année un demi million de personnes en Afrique…

L’Histoire nous enseigne encore que nos exigences vis à vis de l’Etat ont beaucoup changé. Nous sommes désormais, et c’est le prix de l’Etat providence, dans une société qui « attend tout de l’Etat ». En 1969 personne n’attendait de Pompidou qu’il arrête la « grippe de Hong Kong » ou encore organise le confinement de la population pour sauver des vies.
Aujourd’hui le moindre accident est nécessairement de la responsabilité d’une autorité publique et si l’on n’arrive pas à un résultat immédiat et satisfaisant, c’est forcément que les élites ont failli. Que l’on soit bien clair, je ne cherche à excuser personne et il est vrai que le niveau des impôts n’est pas le même qu’en 1969 donc le niveau d’exigence peut légitimement être plus élevé. Je pose juste des constats.

Enfin, l’Histoire nous enseigne que la sphère médiatique a beaucoup changé et influence terriblement le traitement des événements. En 1969 les médias étaient encore pour beaucoup sous le contrôle de l’Etat. Comme on ne pouvait pas arrêter la maladie on n’en parlait quasiment pas. Et la vie continuait tant bien que mal. A l’ère des chaînes d’info continue et des médias sociaux on ne parle plus que de la maladie, du traitement sanitaire, politique, économique. Tout devient très vite sujet à polémique et à scandale. Pire, on a l’impression que notre vision du monde se limite désormais à ce qui défile sur nos écrans. Et comme il n’y a plus que la maladie sur nos écrans on oublierait presque que la vie continue avec ce qu’elle a de plus merveilleux (l’amour par exemple, mais aussi la création, l’innovation…) mais aussi de pire (la haine, la violence, la criminalité, la bêtise…). Bref la saturation de l’info autour de la maladie fait qu’on a l’impression que le monde s’arrête et comme la conscience crée en partie la réalité, il semble vraiment s’arrêter.

Alors vous me direz « autres temps, autres traitements de la maladie et des événements ». Oui, vous avez raison et quelque part heureusement.

Ces enseignements de l’Histoire ne nous obligent pas à traiter les choses comme dans le passé. Bien au contraire.

Mais ces voix venues du passé nous disent néanmoins :
– que les épidémies ont toujours existé et existeront probablement toujours car elles ne sont pas issues de complots de savants fous manipulés par des militaires dans des labos secrets, mais simplement des virus qui font partie de la Nature, au même titre que nous.
– que l’on pourra déployer toute la science et posséder les meilleurs Gouvernements du Monde, il y aura toujours un événement naturel que nul n’avait prévu et que l’on ne pourra pas totalement éviter.
– qu’il faut toujours garder l’esprit positif car l’Humanité s’est toujours relevé de ces épidémies. La France s’en relèvera aussi et cela d’autant plus vite que nous saurons faire preuve de résilience et de fraternité dans l’épreuve.

Essayons donc de ne pas perdre nos nerfs et notre moral rivés sur le compteur des morts qui monopolise nos écrans, restons unis plutôt qu’à accuser déjà les uns et les autres, concentrons nous sur les vies que l’on peut sauver chacun dans son rôle et à sa place, continuons de vivre, d’aimer, d’inventer car ni le monde ni la vie ne se sont arrêtés et profitons peut être, pour ceux qui en ont, d’utiliser le temps pour imaginer le monde meilleur dans lequel nous voudrions vivre à la sortie de cette crise.

Regarder le passé, c’est parfois prendre le recul nécessaire qui permet de mieux construire l’avenir.

Courage et espoir !
Prenez soin de vous …..

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