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L’école privée veut résister aux pressions de l’EMJF et de la mairie

16 juillet, 2019 à 17:30 | Posté par
Photo: Le Parisien

L'école Philippe Grenier (nouveau nom Bougainville) pourrait fermer en septembre

Nous avions déjà évoqué le risque de fermeture qui pèse sur cette école et qui a fait l'objet d'un vote au dernier Conseil Municipal sur l'étude de la résiliation du bail entre l'association Éducation Pour Tous (EPT) et la municipalité.

Des membres et employés de l'association EPT nous ont fait part de leur désarroi mais aussi de leur détermination à conserver pour ces 170 élèves cette école confessionnelle dont le bail vient d'être remis en question par la mairie et dont les raisons de ce retrait évoqués sont contestées.

Un nouveau bureau vient d'être crée en juin, EPT désirant être complètement autonome vis à vis de l'association EMJF d'après eux.

L'école privée conteste les arguments de la mairie pour leur retirer le bail

Le bail est-il résiliable ? Une dette est annoncée de 31000€ mais d'après EPT, 23000€ correspondent à des frais de notaire non stipulé dans le bail et 8000€ de frais non justifiés. Par ailleurs, la mairie a indiqué au conseil municipal que EPT ne remplissait pas les obligations de son bail qui l'obligent à payer un loyer et à faire des travaux. Un membre du bureau d'EPT assure que la situation est tout autre "Nous payons rubis sur l'ongle le loyer et nous avons commencé quelques travaux pour lesquels aucun échéancier n'existe et nous disposons d'un délai dans le bail". Ayant signé un bail il n'y a que 4 mois (le 20 mars), il se questionne cependant en constatant qu'à contrario l'EMJF n'aurait fait aucun travaux depuis la mise à disposition en 2008.

Des relations entre EMJF et l'école complexes

Le projet d'école musulmane est porté par l'EMJF depuis des années mais les relations entre l'association EMJF et EPT on démarré de façon trouble. Hassen Farsadou, président de l'EMJF, avait fait la promotion de l'école avec un post Facebook homophobe, déclenchant une forte polémique. L'association était déjà au cœur de la polémique depuis des années. Elle avait fait à plusieurs reprises venir des prédicateurs islamistes très radicaux, déclenchant des polémiques nationales sur le soutien supposé de Bruno Beschizza. Ce dernier a déclenché un procès en diffamation à notre encontre quand des propos soulignant le financement municipal envers cette association faisant la promotion du salafisme avait été rapportés dans un journal belge. De plus le président de l'EMJF, qui avait fait publiquement appel à voter du Bruno Beschizza en 2014 (et Gérard Ségura en 2008), est au cœur des tractations clientélistes avec la mairie depuis plusieurs mandats. Un chapitre du livre "Inch Allah" de Gérard Davet et Fabrice L'homme lui a été entièrement consacré à ce sujet.

Au moment du vote du bail de 25 ans à EPT, la mairie a présenté l'école comme indépendante de l'EMJF. Cependant une élue d'opposition socialiste a révélé au dernier conseil municipal, que c'est pourtant M. Farsadou qui a signé l'état des lieux de l'école à la place de l'association EPT (un état des lieux daté de juin 2018 sensé, suite aux polémiques, régulariser l'occupation des locaux par l'EMJF ces dix dernières années). Le bail actuel précise qu'un état des lieux devait être signé au plus tard un mois après la signature, ce qui n'a jamais été fait. Qui ne remplit pas ses obligations ? Quoi qu'il en soit, il semble que l'indépendance soit bien de mise depuis juin par cette école qui souhaite accueillir des enfants de toute confession, comme le font nombre d'écoles catholiques.

Des pressions de l'EMJF et de la mairie sur l'école

En effet, selon nos sources des pressions de l'EMJF auraient eu lieu sur la tenue vestimentaire des enseignantes lorsque celles ci ne portent pas le voile. "M. Farsadou nous a très souvent taclé sur notre habillement et pas sur notre travail. Nous ne souhaitons pas qu'on nous arrête sur notre physique mais plutôt qu'on parle des élèves" indique une enseignante qui s'est aussi sentie menacée physiquement.

Malgré cela, la municipalité dans une réunion où les portables auraient été interdits pour éviter tout enregistrement, aurait insisté pour absolument mettre des personnes de l'EMJF dans le bureau.

Où est passé l'argent qu'aurait récolté l'EMJF ?

Des parents d'élèves de EPT auraient fait une projection de l'argent qu'à pu gagner l'EMJF grâce à ce projet d’école et se demandent dans quels investissements est allé tout cet argent. Pour notre contact, ces questions d'argent "dérangent certaines personnes". Il se demande si "l'EMJF n'est pas plus une association de business qu'une association a but non lucratif".

La mairie cherche t'elle à évincer une association qui prend ses distances de l'EMJF, qui a toujours eu des relations privilégiées avec les élus passés et présents?

Contactés à plusieurs reprises, la municipalité et l'EMJF n'ont pas donné suite à nos demandes. Notre blog leur est ouvert au cas où ils changeraient d'avis.

Une Réponse à “L’école privée veut résister aux pressions de l’EMJF et de la mairie”

L’EMJF est en négociation avec la Mairie pour le terrain qu’elle possède sur la RN2, d’où certaine connivence en la Municipalité et la pseudo-Association EMJF, qui n’a plus rien d’une Association.

La Municipalité se plie à toute les exigence de l’EMJF qui perçoit un grand nombre de Subventions.
l’EMJF a soutenu Beschizza aux dernières élections de 2014, on sait desormais pourquoi.

Au final, C’est une question d’argent comme d’habitude avec des Promoteurs immobiliers en attente de transaction entre un président d’association et Maire.

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