La présentation des réseaux de l'Education Prioritaire dans l'académie de Créteil pour la rentrée 2015, lors de la conférence de presse du 24 novembre 2014, a confirmé que la Seine-St-Denis restera le département français à la proportion la plus élevée -62%- d'établissements intégrés dans ce dispositif qui regroupe moins de 20% des établissements français. Chaque Réseau d'Education Prioritaire -"REP" ou "REP+"-, réunit des écoles du 1er degré -maternelles et primaires- autour d'un collège. Le collège Gérard Philipe d'Aulnay-sous-Bois se trouve parmi les 5 collèges publics qui sortiront du dispositif réorganisé, tandis que 18 collèges l'intègreront.
Le collège Gérard Philipe sort du dispositif d'éducation prioritaire en fonction de critères sociaux
Selon un article du Parisien du 25 novembre, "un choix -a été- fait en fonction de quatre critères : les pourcentages d'habitants en zone urbaine sensible, de population défavorisée, d'élèves boursiers et de redoublants à l'arrivée en sixième". Par ailleurs, « Les établissements qui quittent le réseau le feront progressivement, avec aucun changement la première année, rassure Béatrice Gilles, rectrice de l'académie de Créteil. Pendant trois ans, le personnel gardera son régime indemnitaire et nous accompagnerons les équipes avec le plus de moyens possibles, notamment de formation. »
A Aulnay, PCF et EELV protestent contre la réforme de l'éducation prioritaire
Dans un communiqué du 1er décembre 2014, la section aulnaysienne du PCF dénonce la politique d'austérité du gouvernement et soutient les parents et professeurs des collèges d'Aulnay-sous-Bois en grève.
Les enseignants, les assistants d’éducation des collèges d’Aulnay pénalisés par ces choix se mobilisent avec les parents d’élèves : ils ont non seulement raison de refuser ces décisions aberrantes et injustes mais ils font preuve d’un grand sens des responsabilités contrairement à ceux et celles qui renoncent ou s’abstiennent de résister au motif qu’il n’y aurait pas d’autre politique possible.
La section du PCF d’Aulnay invite l’ensemble des citoyens de la ville à faire preuve de cette responsabilité en témoignant de leur solidarité aux élèves, à leurs parents et aux personnels enseignants et non enseignants qui se battent pour défendre le droit effectif à l’éducation dans notre ville, notre département, notre pays !
Dans son communiqué du 3 décembre 2014, le groupe local d'EELV a fait de même.
Dans un département riche de sa jeunesse mais marqué par la précarité sociale, ces mesures d'austérité sont éminemment injustes et dangereuses : elles touchent des équipes éducatives faisant de nombreux efforts pour donner une éducation de qualité à nos enfants. Elles vont déstabiliser ces établissements. Ces mesures sont aujourd'hui en contradiction flagrante avec le programme de François Hollande qui devait faire de la jeunesse une priorité et reprennent hélas, pour nos trois collèges, le chemin du démantèlement de l'école opéré durant les années Sarkozy. Nous réclamons le retour des statuts des trois établissements.
Une réforme sur la répartition des moyens de l'Education Nationale présentée en janvier 2015
La ministre de l'Education Najat Valaud Belkacem avait annoncé le 28 novembre, lors du Salon de l'Education -article de Localtis.info- , une réforme qui assumerait le principe de "donner plus à ce qui ont le moins", en dépassant le zonage de l'Education Prioritaire". Pour "ceux qui s'inquiéteraient de leur sortie de l'éducation prioritaire", "le nouveau système de répartition des moyens va lisser les effets de seuil".
Dans sa lettre du 4 décembre 2014, l'Observatoire des Zones Prioritaires -dont voici le CR de l'AG 2014-, rappelle ses positions, dont Najat Valaud Belkavem semble s'être inspirée: opposition à une extension du dispositif d'éducation prioritaire et soutien à une politique de répartition des moyens proportionnelle aux difficultés sociales des établissements, complémentaire de l’éducation prioritaire.
Une Réponse à “Quelle éducation prioritaire à Aulnay-sous-Bois -et ailleurs-?”
Avec les parents d’élèves au collège Gérard PHILIPPE de 2004 à 2011,j’ai pu voir à la fois le travail fourni par les enseignants et les difficultés dues au contexte sociologique.
Les moyens supplémentaires mis en place grâce au classement ZEP ont permis à des collégiens de surmonter leurs difficultés.
Aide personnalisées,heures d’enseignement en plus,en petit groupe…
Nous avons fait notre part du job en accompagnant les enseignants dans certaines de leurs grèves.
Il est désolant que ce soit sous un gouvernement socialiste que cette déclassification ait lieu alors que nous y avions échappé avant.
En effet,les résultats au brevet des collèges sont bons,mais c’est grâce à ces aides.
Que sera l’avenir sans?
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