Le rapport Auzannet, à télécharger dans son intégralité en cliquant ici, remis le 13 décembre dernier à Cécile Duflot, ministre de l’égalité des territoires et du logement, fait un point utile sur le projet du Grand Paris Express. Ainsi,il actualise l’estimation des coûts du projet, analyse les critères possibles de sa priorisation et propose divers scénarios pluriannuels pour sa réalisation et son financement.
Au niveau du coût, l'estimation est sérieusement revue à la hausse. Ainsi, elle passe des 22 milliards initialement prévus à près de 30 milliards aujourd'hui. D'où la nécessité selon l'auteur de "prioriser", et de proposer divers scénarios pour échelonner la réalisation du projet, et donc son financement :
- car pour respecter l'échéance initiale de 2025 (scénario 1) il serait nécessaire de porter la contribution de l'Etat et des collectivités locales à 12 milliards d'euros, "au lieu de 4,9 initialement envisagé, ce qui dans le contexte budgétaire actuel n'est de toute évidence pas envisageable"...
- le troisième scénario, le mieux disant pour les finances publiques, repousserait lui à 2040 la fin des travaux...
- quant au scénario 2, intermédiaire, qui a la préférence de M. Auzannet, il prévoit de repousser la fin des travaux à 2030. Il envisage cinq phases pour leur réalisation, dont les trois premières pourraient être réalisées en respectant l'enveloppe de 4,9 milliards d'euros d'ici 2026. Seraient ainsi retardées la phase 4 (liaisons Champigny centre-Noisy-Champs, Pont de Sèvres-Nanterre et Saclay-Versailles) et la phase 5, soit le tronçon Le Bourget-Roissy. En effet, M. Auzannet exprime à son sujet les plus grandes réserves, au regard de son coût (2,17 milliards d'euros) et du fait qu'il doublonnerait avec le projet Charles-de-Gaulle Express. Il prévoit également de privilégier l'option d'un "métro léger" pour la ligne verte.
Les arbitrages définitifs du gouvernement sont attendus pour février 2013.