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Témoignage d’employés de la Meife à Aulnay-sous-Bois (partie 2)

12 juillet, 2012 à 17:00 | Posté par

A la Meife, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ambiance n'est pas beau fixe. Alors que nous étions à l'intérieur des locaux (avec une personne du public dans la salle d'attente), nous avons failli assister à un pugilat entre deux employés, dont l'un reprochait à l'autre ses relations cordiales avec l'ancien Président de la structure, Abdellah Benjana. Heureusement, un employé pu séparer à temps les deux protagonistes avant que ces joutes verbales ne finissent en véritable confrontation physique. Selon plusieurs employés, cette situation ne serait pas exceptionnelle, voire quasi quotidienne.

Autre information que nous n'avons pu confirmer, M. Benjana, alors qu'il était président de la structure, aurait été agressée dans les locaux de la Meife par une personne du public. Il aurait évité un coup malheureux que grâce à l'intervention d'un employé.

Une rémunération mal comprise ?

Lorsque Gérard Ségura est devenu Maire en 2008, l'une de ses premières actions a été "d'enquêter" sur le fonctionnement de la Maison de l'Entreprise et de l'Emploi (M2E), qui est devenue la Meife plus tard. L'un des reproches fait à l'ancienne majorité de droite était d'avoir accepté que des cadres puissent bénéficier de salaires et d'avantages importants. Ce que confirme plusieurs employés actuels.

"Des erreurs avaient été faites dans le temps de la Droite, notamment le fait d'attribuer des salaires de ministres non justifiés", s'indigne un employé. "Cela ne s'est pas arrangé avec la Gauche, avec en plus un climat de crise économique qui est venu arroser le tout".  Tout en précisant : "Avec la droite, la direction s'entendait, le climat était plutôt bon. Ce qui change aujourd'hui, c'est qu'il y a des clans, des rancœurs, une mauvaise organisation, ce qui engendre un découragement de la majorité des employés".

Les primes, principales pomme de discorde

Outre le malaise lié à la disparité des salaires entre employés pourtant de même catégorie, certains employés se sont montrés très amers quant aux attributions de primes, jugées injustes.

Mourad, Médiateur dans la structure, affirme que des primes auraient été accordées à certaines personnes dans réelle justification. Selon lui, du favoritisme aurait été accordé dans le passé.

D'autres privilèges mal perçus

Outre les primes et les salaires, certains salariés disposeraient de privilèges particuliers, comme :

  • des horaires flexibles sans pointage, alors que d'autres subissent une rigidité qui provoque parfois un profond mécontentement
  • des voitures de fonctions attribuées certes au personnel de la direction, mais qui ne seraient pas utilisées pour des déplacement professionnels

En outre, selon un employé, le 1er étage serait favorisé par rapport au reste des employés. Ce qui, à force, crée une sorte de clan.

Des embauches après une restructuration ?

Selon des employés, une trentaine de personnes aurait été licenciée il y a un peu plus de 2 ans, suite à une restructuration. Mais toujours selon eux, 5 personnes auraient été embauchée quasi immédiatement, dont la sœur de l'ancien Président Abdellah Benjana. "Nous ne savions même pas que c'était sa sœur, nous l'avons su après", nous confièrent-il.

Selon certains employés, une partie de ces 5 embauches aurait été effectuée sans diffusion de profile de poste en interne.

Étant donné qu'une enquête est en cours, nous pourrons peut être avoir une confirmation des ces allégations dans un futur plus ou moins proche. En attendant, il faut garder une certaine prudence et éviter toute conclusion trop hâtive.

Dans la troisième et dernière partie, nous parlerons du conflit entre quelques employés, d'une part, et la direction, d'autre part. Nous reviendrons également sur les relations mouvementées entre l'ancien Président Abdellah Benjana et quelques employés, apparemment très critiques à son égard.

Une Réponse à “Témoignage d’employés de la Meife à Aulnay-sous-Bois (partie 2)”

Une preuve supplémentaire que les caisses d’argent public sont bonnes à piller, au point d’oublier l’essence même de sa mission, qui est de générer de l’emploi, le tout sur fond nombriliste de querelles pour primes injustifiées.
Pathétique.

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