En quête d'un logement avant la démolition de la résidence Ste-Anne, un Aulnaysien attaché à son quartier d'Aulnay-Sud a commencé sa prospection dans les environs immédiats de son lieu d'habitation.
Les premiers espoirs suscités par les coups de boutoir et grondements des monstres mécaniques qui font vibrer la terre et le ciel de la grande plaine du sud ont cependant été déçus. En effet, les nouveaux logements qui gagnent sur les jardins de la zone pavillonnaire, aux alentours de la résidence Ste-Anne, ne semblent pas adaptés à ses moyens financiers. La densification du centre de la ville inscrite dans le Plan Local d'Urbanisme laisse cependant quelque espoir.
La résidence Carina, dont le permis de construire a été accepté avant l'élection du maire actuel, se dresse avenue du 14 juillet, entre deux pavillons. L'un d'entre eux, lui-même mitoyen d'un autre pavillon au carrefour entre la rue du 14 juillet et la route de Bondy, est promis à la démolition depuis quelques semaines. De proche en proche, les pavillons alentours semblent voués au même sort, cédant le terrain à une densification réalisée au coup par coup... immobilier.
Voici ensuite quelques affiches prometteuses, les "Résidences du Parc Dumont", avenue Coullemont, un projet accepté par l'ancienne municipalité sur l'emplacement de trois pavillons, modifié sous la pression de la nouvelle.
La résidence "les Jasmins", rue des Ecoles et avenue du 14 juillet, un projet garanti "zéro-logement-social" par le maire Gérard Ségura, lors de sa présentation publique initiale.
44 logements sociaux en moins à Aulnay-Sud
Au terme de cette randonnée, un constat s'impose: aucun logement construit récemment ou en chantier ne sera accessible à un habitant de la résidence Ste-Anne, promise à la démolition. Arbres et jardins cèdent le terrain aux constructions, mais Aulnay-Sud chasse 44 familles aulnaysiennes logées dans la résidence Ste-Anne: ici comme ailleurs, la ségrégation sociale est à l'oeuvre.
Jean-Marc Engelvin