Après les longues et intenses joutes verbales à propos des délibérations concernant les études urbaines à venir, on a senti clairement la tension retomber d'un cran, à la fois du côté des élus mais également dans le public composé d'une petite vingtaine de personnes. Il était alors légitime de penser que le Conseil Municipal se poursuivrait à un rythme moins soutenu. C'était sans compter la délibération 58 qui allait remettre l'urbanisme au coeur des débats, démontrant, s'il en était besoin, que la vie municipale n'est pas un long fleuve tranquille.
- Délibération 58.
De quoi s'agit-il ? Du montage financier du projet de construction sur la cité Arc en Ciel. Pour faire simple, cette opération devait être menée dans le cadre du PRU (Plan de Renouvellement Urbain) et financée par l'ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). Or, il se trouve que les différents financements des projets de l'ANRU semblent avoir généré au niveau national un déficit d'un milliard d'euros. Cette situation, conjuguée à des réductions de subventions du Conseil Régional, a fini par déséquilibrer le montage financier de cette opération immobilière. Il faut donc trouver un autre montage et sortir le projet Arc en Ciel du cadre de l'ANRU.
Cette délibération, qu'Alain Amédro a déclaré découvrir pendant le Conseil, n'a pas échappé au 5éme adjoint de la Municipalité qui a vu l'opportunité offerte de prendre le temps de mieux repenser ce projet. En effet, les contraintes de l'ANRU imposent d'indiquer les endroits précis où les logements démolis dans le cadre du PRU seront reconstruits et ceci avant la fin de l'année, faute de quoi des millions d'euros de subventions seraient perdus par la ville. En sortant de ce cadre, le projet Arc en Ciel pourrait donc faire l'objet d'autres discussions au sein de la majorité. C'est du moins le souhait de l'élu Vert, qui nous le rappelons propose 12 à 16 logements alors que le PS et le PC veulent en construire 24.
Très déterminé, Monsieur Amédro est revenu sur la désormais fameuse affaire Cindy Vargin, prouvant que cette histoire agite toujours les rangs de la majorité. Il a semblé qu'Alain Amédro souhaitait voir le maire exprimer sa position quant à cet événement de la blogosphère aulnaysienne, que l'élu Vert a qualifié de condamnable voire honteux. Gérard Ségura qui n'a pas communiqué publiquement sur le "coming-out" de Françoise Bovais-Liégeois, a indiqué qu'il trouvait ces méthodes inacceptables, mais a considéré que de part et d'autre des mises au point et des excuses avaient été formulées et que donc il n'y avait pas lieu de revenir sur cet événement clos. Le maire a demandé de se recentrer sur le débat de fond.
Il faut visionner le compte rendu vidéo disponible sur le site de la ville et en particulier le passage situé à 4heures 15 minutes et 56 secondes environ, dans lequel on voit très clairement Monsieur Ségura secouer la tête en signe de négation. En fait, et il fallait être dans la salle, il s'adresse à Madame Bovais-Liégeois qui voulait visiblement intervenir pour se mêler au débat, le maire lui signifiant que c'était non. D'une manière générale, nous ne saurions trop que recommander le visionnage du Conseil, et en particulier les passages ayant trait à l'urbanisme, thème qui n'a pas fini de susciter le débat.
Au final, la délibération a été votée, y-compris par les Verts, qui ont vu une occasion de débattre à nouveau sur l'Arc en Ciel. A l'heure où s'écrivent ces lignes, une réunion des présidents de groupe a dû avoir lieu ce lundi pour discuter de ce projet. A l'issue du Conseil Municipal, en tous cas, chacun semblait camper sur ses positions : Gérard Ségura et Miguel Hernandez en faveur du projet en l'état et Alain Amédro pour une approche alternative.
- Quelques brèves, pour terminer.
Côté ancienne usine d'amiante, les travaux avancent comme prévu. Des recherches seront lancées pour retrouver des potentiels contaminés du site. Par ailleurs, des demandes de fonds ont été effectuées auprès de différents ministères et du député Gérard Gaudron qui pourrait disposer d'une réserve parlementaire, ceci pour compenser le coût des travaux entrepris.
A noter un changement de poste à la présidence de l'ACSA (Association des centres sociaux d'Aulnay-sous-Bois). Madame Benhamou, souhaitant se recentrer sur ses activités premières (logement et état civil, entre autres) sera remplacée par Madame Kebli.
Enfin quelques mots sur le voeu présenté par les Verts, finalement retiré à la suite d'une ultime suspension de séance. Il était question du sommet de Copenhague programmé en Décembre prochain. Nous en reparlerons sans doute le moment venu. En attendant, vous pouvez toujours consulter le site.
Stéphane Fleury