Le tribunal hier a mis en délibéré sa décision concernant la réorganisation des lignes de production de l'usine Peugeot-Citroën d'Aulnay. La décision de chambre civile du tribunal de Bobigny devrait être rendue le 5 mai.
La réorganisation de l'usine consiste, à partir du 9 juin prochain, en une surpression d'une des deux lignes de production et au retour du travail de nuit sur la ligne restante. L'objectif pour la direction de PSA est de produire chaque jour 1000 Citroën C2 et C3, contre 1280 par jour sur deux chaînes actuellement. Cette chaîne de montage devrait aussi pouvoir accueillir la production d'un nouveau véhicule.
Or les syndicats, dénoncent que cette réorganisation provoquera la perte de 1000 emplois, dont 500 postes d'intérimaires, ainsi qu'un accroissement des cadences qui pèsera sur la santé des ouvriers. Le retour au travail de nuit, abandonné depuis septembre 2007 est dénoncé lui aussi comme un recul. L'avocate de la CGT a ainsi demandé "la suppression de mise en oeuvre du projet de passage en mono flux du
site d'Aulnay" qui "concerne toute l'usine" et "5.000 euros de dommages
et intérêts à la société PSA Peugeot Citroën pour le préjudice causé". La direction de l'usine confirme le départ de 500 des 700 intérimaires et le "départ volontaire" de 180 salariés.
L'usine compte actuellement 4100 ouvriers et 700 intérimaires. La perte d'une ligne de montage et la baisse continue du nombre d'intérimaires (ils étaient 950 en juillet dernier) fait peser une inquiétude supplémentaire sur la pérénité de l'usine.
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Hervé Suaudeau