En reprenant la même idée que Christophe Grébert sur son site personnel, je vous présente le résumé des comptes de campagne des candidats à l'élection municipale et l'élection cantonale de mars 2008 qu'a publié le Journal Officiel.
Élection cantonale:
Avec ces chiffres on réalise l'importance des apports personnels d'argent dans la politique. Faisons donc un petit calcul pour connaitre la "rentabilité électorale" de ces dépenses, c'est un peu cynique mais fort instructif:
Nombre de voix obtenues | Dépense par voix (€) | |
Alain Boulanger (PRG) |
2584 | 0,23 € |
Olivier Brusson (MoDem) |
715 | 0,21 € |
Jacques Chaussat (PVR/UMP) |
4327 | 0,32 € |
Xavier Toulgoat (PCF) |
988 | 0,20 € |
Ici l'on remarque le cout relativement modeste et uniforme de cette campagne avec une différence de "coût" de 55% entre un électeur de Jacques Chaussat que de Xavier Toulgoat.
Élection municipale:
Ici aussi voici le calcul de "rentabilité électorale" de ces dépenses (les voix du premier et second tour ont été additionnées):
Nombre de voix additionnées des 2 tours | Dépense par voix (€) | |
Abderrezak Bezzaouia (MoDem) |
1035 | 9,88 € |
Gérard Gaudron (UMP) |
21719 | 4,34 € |
Yves Guillemot (LO) |
488 | 1,54 € |
Jacques Leblond (PT) |
358 | 0,47 € |
Gérard Ségura (PS) |
21560 | 3,43 € |
Ici les dépenses par électeur sont bien plus élevées. Ainsi pour l'élection municipale le MoDem dépense 46 fois plus pour arracher un électeur que pour la cantonale ! L'écart entre candidats est lui aussi très élevé, car par exemple le Parti des Travailleurs dépense 9 fois mois que l'UMP et 21 fois moins que le Modem par électeur.
Tout ceci n'a pas forcément des conclusions immédiates mais nous éclaire sur l'économie des élections.
Hervé Suaudeau