Le maire demande encore trois protections fonctionnelles pour rembourser ses frais de justice

Le conseil municipal du 12 juillet prochain ne dérogera pas l'esprit de fuite en avant judiciaire de la mairie contre leurs contradicteurs locaux. Pas moins de trois protections fonctionnelles vont être votées pour payer les frais de justice de la majorité.

Plainte de la première adjointe pour "harcèlement"

Mme Maroun porte plainte contre de "nombreux messages menaçants sur les réseaux sociaux Facebook et Snapchat émanant de la même personne". Cette personne est un comédien aulnaysien qui s'affichait aux coté du maire et de la première adjointe en 2021 mais qui semble ne plus être un soutien local. Nous n'avons pas trouvé de messages menaçant mais ne connaissons pas l'affaire.

Défense du maire contre notre citation directe

Cette protection fonctionnelle est la conséquence de la poursuite de Bruno Beschizza en dénonciation calomnieuse par notre blog. Cette protection fonctionnelle est assez logique même s'il faudrait vérifier si utiliser l'argent du contribuable pour se défendre ici est bien légal.

Ce qui cloche vraiment sont les "oublis" dans les explications de vote qui ont été envoyées aux conseillers municipaux. Le texte souligne que le maire avait porté plainte contre nous suite à des textes "mettant en cause le Maire de la Commune s’agissant de son comportement vis-à-vis de la lutte contre l’islamisme" et des tweets qui"mettaient gravement en cause ses collaborateurs" sans plus de précisions.

Or le texte fourni aux conseillers municipaux occulte de dire que le maire a perdu tout ses procès (16 fois de suite!). Le maire a même été condamné en première instance à 9000€ pour procédure abusive et perdu quand même en appel (mais plus d'indemnisations). Le tribunal a bien considéré comme légal d'avoir dénoncé les arrangements clientélistes de Bruno Beschizza avec des islamistes radicaux. Le Tribunal correctionnel de Paris avait aussi considéré que l'action en diffamation de Bruno Beschizza à l’encontre de monAulnay.com avait été engagée de "mauvaise foi" et visait à faire taire "toute forme de critique" des blogueurs et opposants politiques locaux.

Par ailleurs dans la seconde plainte le tribunal a déboute M. Beschizza considérant le "but légitime" que notre rédacteur ait alerté du risque d’"installation d’un système mafieux" à Aulnay-sous-Bois car le maire continue de protéger des collaborateurs soupçonnés d'avoir commis de graves délits. Le Tribunal estimait même que notre raisonnement était de "bonne foi" et qu’il était même emprunt d’une "certaine mesure".

Sachant que le maire cache tout cela a ses conseillers municipaux, le vote pourra-t-il être qualifié d'avoir été acquis honnêtement ? Lors d'un précédent vote de protection fonctionnelle le maire avait même osé mentir en expliquant gagner tous ses procès.

Plainte du maire pour "harcèlement" contre Hadama Traoré

Le maire porte plainte contre "794 notifications « WhatsApp »" en trois ans provenant d'Hadama Traoré". La collectivité devra payer un avocat pour l’ennuyeux travail de retranscrire ses 794 messages et médias.

Cette procédure ressemble à priori en tout point aux précédentes procédures-baillon, toutes perdues par la mairie, pour faire taire un opposant politique ou un contradicteur. Tout le monde sait qu'Hadama Traoré communique beaucoup. Si le maire n'apprécie pas ses messages, pourquoi le maire n'a-t-il pas utilisé un des de nombreux moyens pour ne pas les lire (comme le blocage) ? Hadama Traore estime ainsi que cette poursuite est "tirée par les cheveux". Dans ce contexte cette procédure judiciaire semble une fois de plus très douteuse.