Les terres de Gonesse, en lisière d'Aulnay, comptent parmi les terres les plus fertiles d'Europe. Malgré l'abandon du projet EuropaCity, le projet de leur urbanisation ne semble pas vouloir reculer. Depuis ce matin, plusieurs dizaines de personnes sont bien décidées à bloquer cette artificialisation qui court sans autre but qu'elle même, tel un poulet sans tête. Voici notre reportage.
Depuis ce matin à l'aube, des dizaines de personnes s'activent malgré l'humidité et le froid pour installer une ZAD pour protéger les terres de Gonesse menacées de bétonnage. Le mot d'ordre : "Nous ne partirons que quand nous aurons un papier signant l'abandon de la gare en plein champs!" affirment-t-ils aux quelques médias couvrant l'évènement.
Le campement s'organise. Une première construction en bois commence à prendre forme. À bonne distance des tentes, les toilettes sèches ont été l'un des premiers équipement installé. Au milieu de cette organisation logistique, même une équipe s'improvise pour nettoyer le terrain. L'objectif est clairement de s'installer durablement.
Après les 8000 signatures du Serment du Triangle s'engageant à protéger ces terres, un nouveau bras de fer se met en place entre les promoteurs et ceux qui veulent "sanctuariser ce trésor utile pour nourrir la région".
Depuis l'abandon d'EuropaCity, la Société du Grand Paris, dont Bruno Beschizza est l'un des 185 membres du conseil de surveillance, veut à tout prix installer une gare au milieu des champs (à 1700m de la première habitation) sans le moindre projet justifiant l'urbanisation de cet espace. Cette course de vitesse des bulldozers, mettrait la population devant le fait accompli. Les occupants sont bien décidés à tout faire contre cela.