Le scandale de la mission locale soulève des questions selon Oussouf Siby

« Il ne faut jamais dire : Fontaine, je ne boirai pas de ton eau. »

Ce qu’on rejette aujourd’hui peut devenir vital demain. Nos choix, nos valeurs, nos certitudes sont souvent bousculés — par les circonstances, les épreuves, ou notre propre évolution.

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Un faux départ peut coûter cher — trop d’ambition, en quête du trône, s’est levée avant l’aube pour assiéger le Château 🏰, risquant tout par impatience.

Il doit bien y avoir encore quelques boulets en réserve… À voir la catapulte déjà mise à rude épreuve, combien de projectiles pourra-t-elle encore lancer avant que les cordages ne cèdent, d’autant que les stocks s’épuisent à vue d’œil ?

Et si cela devait arriver, les câbles, tendus à l’extrême, claqueraient en arrière comme un ressort comprimé trop longtemps, libérant soudain toute leur énergie, foudroyant les assaillants — dans un retour de force aussi spectaculaire qu’humiliant.

Après tant d’échecs, ils sont sans doute résignés à n’être que des pions ♟ — d’où leurs attaques désordonnées et sans réflexion. En attaquant sans plan, dans la précipitation, on finit par sacrifier ses pièces trop vite — et s’exposer à l’échec et mat. 🕳

Pendant ce temps, le roi 🫅🏼 reste bien à l’abri, protégé de tous côtés par sa reine et son fou 🃏 — difficile à atteindre, presque intouchable.

Personne ne devrait l’ignorer : rien ne sert de courir — partir à point reste essentiel.

Visiblement, le prétendant, à l’image du Lièvre 🐇 trop présomptueux, part sans attendre, l’arbalète 🏹 à la main — affublée d’une fleur flétrie 🥀 au bout de la flèche.

Ni mûri par l’épreuve, ni guidé par l’usage, il s’élance à grands bonds, prodigue de ses pièces, répétant sans finesse un assaut mal apprêté. Il s’épuise alors à courir là où il eût fallu penser.

La Tortue 🐢, elle, avance régulièrement. Elle sait que franchir la ligne d’arrivée ne requiert ni formules intempestives, ni brouhaha, mais persévérance et calme détermination.

Face à la difficulté, mieux vaut parfois temporiser, laisser mûrir une situation ou une idée, plutôt que de foncer tête baissée.

La colère et l’agitation ne font souvent que s’ajouter à l’échec : elles épuisent l’énergie sans forcément créer de solution durable.

L’action mesurée, répétée et prolongée, finit par débusquer des failles là où la force brute se heurte à un obstacle.

Patience et longueur de temps ⏳ font plus que force ni que rage.

Si leur dessein — guidé par une logique inflexible et une contestation obstinée — est de dresser la liste de tout ce qui chancelle, depuis plus de cinq ans, alors même que, trop tôt, ils font résonner chaque jour les trompettes 🎺 censées abattre les murailles, cela ne serait qu’une litanie vaine, incapable de faire plier ni les remparts du temps, ni ceux de l’oubli

Alors que chacun devrait songer à affûter ses arguments pour la vraie bataille, certains mettent la charrue avant les bœufs et se précipitent déjà à évoquer de meilleurs projets, tandis que d’autres se lamentent un peu trop vite, gesticulant dans tous les sens, ressassant les procès perdus et murmurant :

« Et si tout était déjà fichu… »

Toutefois, que le Lièvre ne méprise pas trop vite la Tortue : elle avance à son rythme, mais finit souvent par distancer les pas précipités.

Il y a ceux qui crient, dès potron-minet, et ceux qui tracent leur sillon, un pas après l’autre, sans hurler au prédateur à chaque clairière.

Et qui sait…
Peut-être qu’une fois encore, le chêne tiendra bon sous la tempête, enraciné dans le réel, tandis que le roseau, grisé par ses propres mirages, s’élèvera trop haut — avant de se plier 🎋, puis de se perdre, emporté par ses illusions comme des feuilles au vent.

Le loup 🐺 croquera-t-il encore sa proie, au cœur de cette danse d’ombres et de vents, imposant la loi du plus fort ?

Ou l’agneau, patient et déterminé, tracera-t-il sa route défiant les ombres et le souffle puissant 💨 qui emporte tout ?

Au bout du zéphyr,
Là où s’effacent les traces et murmurent les cendres,
Se joue l’énigme muette du fragile et du puissant.

——

Bien entendu, ce n’est qu’une fable de ma composition, et mes pensées s’y glissent comme des ombres légères, laissant au lecteur le murmure d’un secret à déchiffrer.

Ce récit s’inspire clairement de plusieurs fables classiques d’un auteur que j’ai eu plaisir à étudier dans ma lointaine jeunesse, dont j’ai emprunté les thèmes et les images avec gratitude :

– 1. Le Lièvre et la Tortue
– 2. Le Loup et l’Agneau
– 3. Le Chêne et le Roseau
– 4. Le Renard et le Corbeau (implicitement)
– 5. Les Deux Coqs

Fidèle à l’esprit des fables de Jean de La Fontaine, ce texte mêle ironie, observation politique et références classiques — accessible à tous, avec un esprit de satire douce mais affûtée.

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Toute ressemblance avec une certaine visée locale aux contours pas tout à fait fictifs ne saurait être totalement fortuite…

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