En mars 2023, Jean-Claude Cahagnet disparaissait — à sa demande — de la liste des tables prestigieuses du guide Michelin après deux décennies de présence. Une décision motivée, entre autres, par le désir de démocratiser une cuisine réputée « inabordable ».(...)
« Mon métier n’est pas un travail, c’est une passion », a coutume de répéter Jean-Claude Cahagnet. (...)
C’est depuis notre ville qu’il a fait rayonner la Seine-Saint-Denis en détenant durant près de vingt ans la seule étoile Michelin du département.(...)
Trois raisons principales ont présidé à ce choix. « La première, c’est la difficulté de recruter des collaborateurs qui ont l’esprit et la formation gastronomiques, entame Jean-Claude Cahagnet. (...)
La seconde est liée à la situation économique et financière née de l’épidémie de Covid-19 puis de la guerre en Ukraine. « Je ne pouvais plus lutter face à l’inflation, poursuit-il. (...)
La troisième raison tient à sa terre d’adoption. Quand il s’est installé en Seine-Saint-Denis, nombre de ses confrères ont douté du succès d’un restaurant gastronomique « au pays du kebab », comme il se l’est entendu dire plus d’une fois. « Certains clients appelaient avant de venir pour savoir s’il y avait des parkings privés avec gardien », rapporte le maître des lieux, un sourire en coin.(...)
Jean-Claude Cahagnet cultive aussi sa singularité à travers la vente à emporter, qu’il a lancée en période de confinement et qu’il maintient les vendredis et samedis.
Source : Le Parisien
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