La loterie des urgences offre parfois des scénarios plus confortables. En témoignent les sièges vides à celles de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), jeudi 16 janvier. Les patients qui se présentent à l’accueil attendent quinze à trente minutes avant d’être vus par l’infirmière d’accueil et d’orientation (IAO). « C’est relativement rapide », juge Michelle, qui énumère ses symptômes : maux de tête, courbatures, fièvre. La grippe ? C’est ce qu’elle suppose. « Je voulais voir mon médecin traitant mais il ne consulte pas aujourd’hui. »
Même satisfaction pour Ruth, venue pour un contrôle des poumons de son ado. « On est arrivés à 15 heures, et à 19 heures j’étais déjà à la pharmacie, s’étonne-t-elle. Et il a eu tous les examens : radio des poumons, test PCR, prise de sang. »
« Il n’y avait personne ! » lance carrément Sarah. Cette jeune maman est une habituée des urgences de l’hôpital Robert-Ballanger qui, avec 70 000 passages par an, sont les plus fréquentées du département derrière celles de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis. Cette fois, sa fille de 23 mois présentait les symptômes d’une laryngite. « On est arrivés à 3h30 du matin, ils lui ont fait un traitement par aérosol puis l’ont gardée pendant quatre heures en observation, explique-t-elle. Chez les enfants, ça va vite. » (...)
Après une succession de crises ces dernières années, les urgences de Ballanger ont été rénovées l’an dernier. « Ça s’améliore parce que l’organisation est différente, explique Sonia Doysié, déléguée syndicale Sud Santé. On n’est pas encore au top mais on manque moins de personnel aux urgences qu’à une période. Le gros problème reste le manque de lits dans les services en aval. »
Source : Le Parisien
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