Politique

Fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, suite aux graves accusations de B. Beschizza : la vérité selon de groupe d’opposition de gauche

22 octobre, 2024 à 20:04 | Posté par

Photo : France 24

Suite au propos tenu par le maire, lors du denier conseil municipal, voici la réponse du groupe PCF-PS-Citoyen

Lors de la dernière séance du Conseil Municipal du 16 octobre, Bruno Beschizza s’est livré de nouveau à des propos aberrants : selon lui, sans aucune preuve, les élus de la ville en 2012, le maire Gérard Ségura et le député Daniel Goldberg, n'auraient rien fait pour tenter de sauver l'entreprise.
Une nouvelle fois, il utilise tout son courage pour critiquer des personnes en leur absence et en fuyant tout débat.

Pire, lui, l'as du bétonnage, a accusé l'ancien maire Gérard Ségura et le député Daniel Goldberg d'avoir voulu construire 5 000 logements sur le site PSA ! Mais ses paroles ne reposent sur rien.
Tout cela mérite un petit rappel historique : des faits et rien que des faits !
Le 9 juin 2011, coup de tonnerre pour les 3 600 salariés dont 450 d' Aulnay, les salariés CGT dévoilent que la direction de PSA avait dès 2010 un plan pour fermer l'usine d'Auln
ay.
Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs demandé à la direction de PSA de ne pas ébruiter ce plan car il craignait des réactions sociales avant l'élection présidentielle de 2012 !
2011-2012 : un an d'actions de la municipalité pour tenter de sauver l'usine et les emplois
:

  • Le Maire Gérard Ségura rencontre Eric Besson alors Ministre de l'Industrie pour clarifier la situation et le Député d'alors Gérard Gaudron est chargé par le Ministre de mener une commission sur l'avenir de PSA. La mauvaise foi habituelle de B.Beschizza oublie cela !
  • À la suite, des réunions régulières se tiennent entre les élus, la direction de PSA et les syndicats.
  • Lors des manifestations des salariés, seuls les élus de la majorité de gauche participent aux mobilisations aux côtés de nombreux aulnaysiens.
  • Pendant la venue de François Hollande au Gymnase Scohy, lors de la campagne électorale le 6 avril
    2012, un échange a lieu avec des représentants des salariés
    .
  • À la suite de rencontres préparatoires avec Arnaud Montebourg, nouveau Ministre du Redressement Productif, Daniel Goldberg élu Député le 17 juin, obtient au lendemain de sa victoire qu’une rencontre ait lieu dans le bureau du Ministre avec les maires d’Aulnay , de Gonesse et la Direction de PSA. Ils somment PSA de s’expliquer sur leurs intentions et leurs engagements pour le territoire.
  • Après que le 12 juillet, PSA ait annoncé vouloir fermer le site d’Aulnay, Daniel Goldberg pointe à
    l'Assemblée Nationale les responsabilités des amis de B. Beschizza au gouvernement de F. Fillon et demande au nouveau gouvernement Ayrault de faire reculer PSA et de proposer un avenir aux
    salariés
    .
  • Le 27 juillet 2012, lors d’une convocation de PSA par la Commission des affaires économiques,
    Daniel Goldberg questionne directement le PDG du groupe pour obtenir en direct des engagements.

    À la suite s’engage un bras de fer avec la direction de PSA afin d’obtenir à la fois un plan de reclassement pour les salariés du site dans le cadre d’une négociation tripartite et des garanties pour que PSA ne brade pas le terrain pour des activités contraires aux intérêts des Aulnaysiens.
    Dans le même temps, Gérard Ségura mène deux actions essentielles : obtenir que la ligne 16 du Grand Paris passe bien par Aulnay et éviter la spéculation foncière de PSA à l'annonce d'une gare à 700 m du site
    .
    Pour cela, en septembre 2012, il fait donc voter au Conseil Municipal une délibération qui déclare les terrains de PSA en « périmètre d'étude » gelant les permis de construire pendant 2 ans. C’est le moyen utile pour empêcher PSA de brader les terrains au détriment d’Aulnay

2013-2014 : 2 ans pour créer les conditions d'une réindustrialisation du site
Le Maire présent au Comité Opérationnel déclare: « Aucun salarié ne doit pointer à Pôle Emploi et nous
voulons un projet ambitieux fondé sur une haute valeur ajoutée d'emplois, de formation et de technologies de pointe. Ni spoliation, ni spéculation. La ville ne souhaite pas que le site devienne « un manteau d'Arlequin »

Février 2013 : soutien des élus locaux aux salariés mobilisés
Mise à disposition de cars, permanence juridique pour aider les salariés sur les questions de crédits et
d'impayés, tarifs cantine et activités périscolaires les plus bas pour les enfants.
Février 2013 : le Conseil Municipal vote à l'unanimité l'implantation de ID Logistics (600 emplois) sur le site de PSA. C’est une première victoire pour penser l’avenir du site. De même, l’implantation du centre
de maintenance de la Ligne 16 sur le terrain de PSA est acquise
.
Juillet 2013 : Présentation du projet d'aménagement (cabinet LIN) mêlant industries, centres de
distribution, équipements publics, activités tertiaires, campus de formation aux métiers de l'industrie
avec logements pour les étudiants. C'est ce projet d'hébergement que B. Beschizza a défiguré ! Par contre, il s'est approprié le projet de campus de formation qui y figurait déjà !
Janvier 2014 : Gérard Ségura, les élus et Daniel Goldberg optent pour une opération d'aménagement
d'initiative publique. L'EPF Ile-de-France (Établissement Public Foncier) rachètera les terrains pour
permettre la mutation du site avec un objectif non spéculatif. Parallèlement, les recherches de
réindustrialisation avancent : projet de maintenance du futur métro du Grand Paris, ateliers du Groupe
Siemens et contact avec Eurocopter(Airbus). Ces échanges sont menés lors de réunions coordonnées par la Préfecture de Région et permet aux élus d’Aulnay de sommer régulièrement PSA de tenir ses engagements.

Arrivent alors les élections municipales de mars 2014… Une aubaine pour PSA !
Qu'à fait B. BESCHIZZA dès son élection en 2014 ? Un cadeau royal à la direction de PSA en lui cédant
les chemins vicinaux du site, se privant ainsi de toute pression sur la direction. Aucune compensation n’est entreprise alors que le complexe sportif aurait pu être cédé à la ville pour l'euro symbolique !
Après avoir fait beaucoup de bruit et critiqué à tout-va, comme à son habitude, B. Beschizza reprend les
discussions avec les mêmes objectifs que son prédécesseur « ni spoliation, ni spéculation » et signe enfin, mais 3 ans plus tard, la maîtrise foncière publique amorcée en 2014. Entre temps, il fait retomber
la pression sur l’entreprise qui cherche surtout à se désengager de ses responsabilités.

Depuis, c’est la valse des projets : Val Francilia, 2 500 à 3 000 logements sur PSA et le Parc Ballanger, avec un détail bien caché, la nécessité de couper le Parc en 2 pour relier les 3000 au nouveau quartier ! Puis projet d'y construire la piscine et à présent, B. Beschizza fait miroiter l'arrivée du PSG !
Avec B. Beschizza , on a perdu 10 ans, le bilan de la réindustrialisation du site PSA est maigre. Mais ne
voulant pas s'expliquer et pour tenter de masquer le manque de résultats et d'ambition pour la ville, il allume un contre-feu par des attaques faciles envers l'ancienne municipalité, sans possibilité de débat contradictoire.

C’est facile, mais cela ne trompe plus personne !
Le bilan de B. Beschizza et de ses amis, c’est qu’en retenant l'information en 2011 pour cause d'élection
présidentielle, avec PSA, ils ont fait perdre au moins un an, si ce n'est plus, à tout le monde pour penser
l’avenir à un moment où il aurait encore temps d’agir. Ce sont la ville, les habitants et les salariés d'Aulnay qui l’ont payé cash !

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