Vue d’une partie de l’Ag avec la CGT
Ci-dessous, un communiqué du POID
Les comités du POID d’Aulnay et de Tremblay apportent tout leur soutien au personnel des urgences de gynécologie-obstétrique en grève depuis le 5 mai au Centre hospitalier Robert Ballanger.
Une nouvelle fois, comme en mai 2022, et actuellement aux urgences centrales de l’hôpital où ne sont plus accueillis que les patients en position « allongée », la politique de Macron et de son gouvernement mène à la destruction de notre système de santé et à la catastrophe pour tous. C’est le service des urgences de gynéco obstétrique qui est touché.
L’assemblée nationale est appelée à voter à la fin du mois une loi de programmation militaire de 413
milliards, décidée par Macron dans le cadre de sa politique « d’économie de guerre » ! 413 milliards pour la guerre et il n’y aurait pas d’argent pour répondre aux revendications du personnel qui réclame notamment que soient pourvus les 15 postes de sages-femmes manquants sur 42, et que soit versée au personnel la « prime d’urgence » que le gouvernement n’a jamais daigné attribuer pour les urgences de gynéco-obstétrique !
Les personnels de l’hôpital Ballanger étaient en assemblée avec le syndicat CGT le 11 mai.
Après la fermeture de la maternité de l’hôpital privé du Vert Galant à Tremblay, l’activité est en augmentation constante à Ballanger (3817 accouchements en 2022, soit plus 300). Sans moyens supplémentaires et avec un nombre de postes vacants important de sages-femmes et d’infirmières
notamment.
Une infirmière de néo-natalogie témoigne : « On nous demande de doubler notre temps de travail à cause du manque de personnel et on nous refuse la prime « urgence !». « Nous travaillons dans une insécurité permanente pour les personnels, les mamans et les bébés. En néo-nat, on récupère des bébés qui parfois, faute de personnels, ont subi des souffrances. Il y a déjà des petits drames. Il va y avoir de gros drames ! ».
Beaucoup de collègues partent à cause des conditions de travail devenues insupportables et des salaires insuffisants.
Selon le responsable syndical, la situation est très difficile dans tout l’hôpital : « tous les services sont en tension », sans parler de la privatisation en marche des services techniques et des projets de restructuration dans le cadre du GHT Montfermeil, Montreuil et Ballanger. « C’est un problème national » dit-il. « C’est une politique gouvernementale ». Il a raison. Il informe qu’une délégation vers l’ARS, appuyée par la députée Clémentine Autain, est en préparation.
Pour le POID, en effet, il s’agit d’une politique nationale en marche depuis des décennies contre l’hôpital public et pour la privatisation de la santé, que Macron veut mener à son terme. Non seulement il a décidé avec Mme Borne de pénaliser à nouveau les femmes en reportant de deux ans l’âge de départ en retraite,
mais il n’hésite pas à s’en prendre à leur santé et à celle des nouveau-nés en poursuivant la politique de
fermeture des maternités, des services d’urgences, en poursuivant les restructurations généralisées par la loi Touraine de 2016 sur les groupements hospitaliers de territoire (GHT). En refusant les revendications des personnels qui n’en peuvent plus.
Ceci dans un département où malgré un taux de natalité régulièrement en hausse, la situation sanitaire et médico-sociale s’aggrave de jour en jour, qui voit le taux de mortalité infantile augmenter, une
désertification médicale incessante, remettant en cause de fait l’accès aux soins, et où de surcroît le Conseil départemental de « gauche » ferme les centres de PMI.
Le POID se prononce pour la satisfaction des revendications des personnels de l’hôpital Ballanger : salaires et primes, recrutements, réouverture des services d’urgence avec les personnels nécessaires, réouverture des lits fermés.
Pour cela, réquisition des 413 milliards destinés au budget de guerre afin de les affecter aux besoins du
peuple travailleur et de la jeunesse (hôpitaux, écoles, salaires, retraites)