Covid-19, Enfance, Île-de-France, Seine-Saint-Denis

Vacciner les 12-17 ans, la priorité de la rentrée en Île-de-France

26 août, 2021 à 9:56 | Posté par
Photo: ameli.fr

C’est un sujet sur lequel, à une semaine de la rentrée scolaire, les collectivités peinent encore à avoir des chiffres concrets : le taux de vaccination contre la Covid-19 des 12-17 ans. Selon les dernières données publiées par Santé publique France, 58,4 % des adolescents de cette tranche d’âge avaient reçu une première dose au 23 août 2021.

Mais pour connaître précisément la situation au niveau local, il faut se reporter vers les données de l’Assurance maladie, qui elle seule prend en compte le lieu de résidence. Ces informations montrent ― comme pour le taux de vaccination de l’ensemble de la population générale ― une large disparité territoriale en Île-de-France et dans l’Oise.

En Seine-Saint-Denis, département rattaché à l’académie de Créteil, le conseil départemental prévoit de redéployer son bus de la vaccination vers ses collèges au moins jusqu’à la Toussaint. « Il doit encore y avoir des réunions avec les différents acteurs cette semaine pour voir où on va aller en priorité car on a 130 collèges, précise la collectivité, tout en rappelant que la santé n’est pas dans ses prérogatives. Pour l’instant, on manque encore d’informations. »

Pour Radouane M’Hamdi, secrétaire départemental en Seine-Saint-Denis du syndicat des chefs d’établissements SNPDEN-Unsa, le temps presse.

« Les opérations de vaccination devraient débuter le 9 septembre dans le département, détaille-t-il. Il y a eu des réunions entre l’Éducation nationale, l’Agence régionale de santé et la préfecture pour déterminer les établissements à cibler en priorité. Les principaux et proviseurs devront distribuer des autorisations vaccinales aux élèves, ce qui n’est pas compliqué en soi. Nous, ce qui nous inquiète, c’est plutôt la différenciation qu’il risque d’y avoir entre les élèves vaccinés et non vaccinés lors des sorties scolaires dans les lieux où le pass est exigé. On demande qu’une exception soit faite pour les élèves afin que personne ne soit laissé de côté. »

« Il y a encore beaucoup de questions qui restent sans réponse autour du déploiement de la vaccination, estime de son côté Grégory Thuizat, cosecrétaire départemental du syndicat d’enseignants Snes-FSU 93. Qui va surveiller les élèves avant et après la vaccination ? Quel rôle vont avoir les infirmières scolaires ? Comment vont se passer les sorties scolaires pour les élèves non vaccinés après la mi-octobre, lorsque les tests vont devenir payants ? Le ministre a évoqué de 6 000 à 7 000 centres de vaccination dans ou aux abords des établissements, alors qu’on compte 11 000 collèges et lycées. Il y a visiblement un problème mathématique ! »

« Il faut faire confiance à la bonne foi des familles, juge de son côté Rodrigo Arenas, porte-parole de la fédération de parents d’élèves FCPE. Il ne faut pas oublier que les enfants non vaccinés respectent la loi. Rien ne les y oblige. Il faudra donc veiller à ce qu’il n’y ait pas de tensions dans les établissements autour de cette question."

Source et carte: Le Parisien

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