Une population vieillissante
« Le déclin se poursuit et s'accélère même », s'inquiète Alexandre Grenier, directeur de l'URPS (Union régionale des professionnels de santé) qui publie une nouvelle étude sur le sujet dont nous révélons les résultats : ces derniers 18 mois, 1767 médecins généralistes et spécialistes ont cessé leur activité et il n'y a eu que 1288 installations. Résultat, 479 médecins manquent à l'appel et donc des milliers de Franciliens qui se retrouvent à devoir chercher partout un praticien, quelquefois à des kilomètres de chez eux.
« On va encore avoir en 2021 des départs massifs du fait de la pyramide des âges, note Alexandre Grenier. 48 % des médecins libéraux ont plus de 60 ans. Pour les spécialistes, c'est pire : 30 % d'entre eux ont plus de 65 ans. Et on atteint 44 % chez les psychiatres. »
« Mais il y a également un impact Covid, note le directeur de l'URPS. Quand on a 60 ans et qu'on est confronté à une crise comme le Covid, notamment lors de la première vague, sans aucune protection individuelle, on se sent vulnérables, ça fait réfléchir. Ceux qui hésitaient encore à partir parmi les plus anciens ont considéré qu'il était temps de le faire. »(...)
Même pénurie pour les ophtalmologistes. Tout le monde a fait l'expérience d'attendre des mois avant de décrocher un rendez-vous pour un examen de la vue. Et ça ne va pas s'arranger dans les années qui viennent avec le rythme des départs. Sur les 18 derniers mois, la région capitale a encore perdu 62 ophtalmologistes.
Extraits d'un article du Parisien
En ce qui concerne la pénurie d'ophtalmologistes, il serait temps que ceux ci permettent aux opticiens diplômés de pouvoir prendre en charge la partie non médicale de la vision comme cela se fait au Canada ou en Suisse. Cela réduirait considérablement le temps d'attente.