Politique, Santé

Perte d’un enfant, un professeur de notre ville publie une lettre ouverte aux députés LREM

7 février, 2020 à 14:56 | Posté par
Photo:istock

Pour Saïd Benmouffok, professeur de philosophie à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), lui-même père de famille ayant souffert du décès d’un de ses enfants, le mal est fait. Dans une tribune publiée par nos confrères de “Libération”, le cofondateur du mouvement politique “Place publique” s’exprime en tant que «père d’un d’un petit garçon, Elias, qui a vécu neuf jours » avant de décéder.

« Je vous écris également en tant que citoyen, pour vous demander une chose simple : cessez de vous justifier pour votre vote sur le congé pour deuil parental, et agissez enfin comme vous devez le faire », demande-t-il solennellement aux députés LREM. « Rien n’excusera votre refus de porter de cinq à douze jours la règle légale. Absolument rien. Arrêtez d’improviser des explications contradictoires », ajoute-t-il.

Déplorant les propos récemment tenus par certains pour expliquer ce refus parlementaire, le père de famille estime que « chaque tentative de justification est une honte ajoutée à l’infamie », « une injure supplémentaire faite aux parents endeuillés ».

« A sa naissance, mon fils a été transféré dans le service de réanimation pédiatrique de l’hôpital Trousseau. Des soignants formidables ont tout tenté pour le sauver. Dans notre malheur, sa mère et moi avions la certitude qu’il était entre les meilleures mains du monde. Or depuis des mois, pour des raisons budgétaires, on ferme des lits dans ces services partout en France. Les infirmiers, les aides-soignants, les médecins ne comptent plus leurs heures. Faute de place, des enfants en danger de mort sont transférés à des centaines de kilomètres de chez eux », déplore ce père de famille, qui estime le gouvernement actuel responsable de cette situation dramatique.

Ajoutant que les parents endeuillés n’ont pas besoin de la compassion des députés, le père endeuillé estime qu’il « n’est pas nécessaire d’avoir perdu unenfant pour comprendre que la vie humaine n’a pas de prix », et que la question n’est pas de choisir entre 5 ou 12 jours de congé, mais de choisir « entre l’humain et les chiffres ».

Source: parents.fr

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