Dans un article du site actu.fr, Nadia s'exprime sur sa vie professionnelle et lance un SOS sur la crise de l’hôpital public, extrait:
Habitante de Signy-Signets, Nadia travaille dans l’hôpital public d’Aulnay-sous-Bois depuis 15 ans en tant qu’aide-soignante au service réanimation. Après l’envoi de sa lettre décrivant sa vie d’aide-soignante à la ministre de la Santé en août 2019, cette femme de 55 ans poursuit son combat sur les réseaux sociaux.
Les aides-soignants « n’ont plus les moyens de travailler dans de bonnes conditions ». Ils sont fatigués, en burn-out, voire se suicident. Ils réalisent des gestes répétitifs toute la journée, à manipuler et déplacer des corps. « Ils sont cassés et ont mal au dos. Nous n’avons aucune prime de pénibilité de travail ».
Pour elle, il faut revaloriser les salaires pour permettre d’attirer des nouveaux profils. « Depuis 6-7 ans, nos salaires sont gelés. Ils nous mettent des primes qui ne compteront pas pour notre retraite ».
Il faut également plus de matériels et de lits, « il est inadmissible que quelqu’un puisse mourir sur un brancard ou y reste 36 heures » et la restructuration de l’hôpital public, c’est-à-dire la reprise de la dette par l’État.
L’hôpital public se retrouve aujourd’hui à « recevoir les gens pour de la bobologie. Ils ne peuvent pas aller ailleurs, il n’y a plus beaucoup de médecins en ville ».
Elle décrit aujourd’hui l’hôpital comme un grand bateau « en plein naufrage. Si on ne fait pas quelque chose, il va couler ».