Ainsi, lundi 19 février, Eric Zemmour affirme sur LCI qu’il « n’y a plus d’enfants juifs dans les écoles de Seine-Saint-Denis […] C’est simple il y a des faits. » Des "faits" qui prennent une dimension bien plus grave quand ces mots sortent de la bouche d’un élu de la Nation, en l’occurrence le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, lequel lance le 13 février au micro de franceinfo : « S’il y a encore un enfant juif dans une école publique de Seine-Saint-Denis ? On sait bien pourquoi. Parce qu’ils sont chassés aujourd’hui par la montée du communautarisme islamiste.
Pour Rodrigo Arenas, président de la FCPE et de la fédération de Saint-Denis, c'est un mensonge, bien qu'il n'y ait aucune données sur les confessions des enfants dans les écoles publiques:
"Ils font un rapport de causalité entre l’augmentation de la fréquentation des écoles juives dans le 93 – et c’est aussi le cas ailleurs – et le fait qu’il n’y aurait plus d’enfants juifs dans les écoles publiques... Nous à la FCPE, on a des adhérents, des parents d’élèves qu’on connait, qui sont juifs et qui scolarisent leurs enfants dans les établissements publics de Seine-Saint-Denis... On envisage de porter plainte contre Eric Ciotti pour incitation à la haine raciale, injure... Il y a, tout simplement, une recrudescence d’enfants scolarisés dans le privé, et ça à l’échelle nationale. La perte de confiance en l’école de la République est assez dans l’air du temps, qu’on soit juif ou pas... Il y a le fond de conflit israélo-palestinien. Mais on ne peut pas résumer l’antisémitisme en France à cela, sinon on se trompe. Tous les enfants musulmans ne sont pas anti-Israël."
Textes en italique extrait de regards.fr
L'école de notre République n' a pas à connaître la religion de ses élèves et a le devoir de faire en sorte que chacun respecte l'autre. Une tâche difficile lorsque le repli sur soi, le communautarisme fait de l'autre au mieux un étranger, au pire un adversaire.