Les "emplois francs" nouvelle génération, qui figuraient dans les promesses de campagne d'Emmanuel Macron, viennent à peine de franchir la barre des 2 000 contrats signés. Ce dispositif expérimenté dans 194 quartiers en France vise à lutter contre la discrimination à l'embauche que subissent parfois les habitants des zones prioritaires de la politique de la ville. À la clé, pour les entreprises qui recrutent via ces nouveaux contrats, une aide financière de 2 500 euros par an pour un CDD et 5 000 euros pour un CDI.
Les candidats n'osent pas brandir cet atout. Ce sont pourtant eux qui doivent porter la démarche auprès de Pôle Emploi. Sabrina, la vingtaine, qui cherche un emploi dans la vente, habite à Aulnay-sous-Bois : "Moi, je ne le ferai pas. Je ne veux pas parler de mon quartier, au contraire. En général dès que je parle d'Aulnay, c'est associé à un quartier chaud... Je préfère ne rien dire. Et puis je veux être recrutée pour mes compétences."
Silvino Ramos, directeur de l'agence d'Aulnay-sous-Bois veut mettre en avant les réussites obtenues avec ces nouveaux contrats : "Ici, les emplois francs sont déjà en train de décoller, nettement. On en a déjà signé 60 et 80 sont en préparation. Nous disons aux entreprises : faites nous confiance. Et aux candidats : n'ayez pas peur de mettre en avant vos talents, mais aussi votre lieu de résidence. Vous serez recrutés pour vos compétences, et l'éligibilité au dispositif peut être un plus ! "
Extrait d'un article de https://www.franceinter.fr.