Voici un communiqué de l'association Aulnay Environnement:
Monsieur le Maire,
Le 30 novembre, la municipalité d’Aulnay-sous-Bois a convié des centaines de personnes à célébrer le rachat des terrains par l’Établissement Public Foncier d’Île-de-France pour le compte de la Commune.
Cette acquisition est le dénouement heureux d’actions menées depuis 2012 pour que ces terrains échappent à la spéculation foncière au seul profit de PSA.
Cet événement concerne tous les Aulnaysiens, entre autres les associations qui ont pris part au débat sur le PLU et l’avenir de cette friche industrielle. C’est le cas d’Aulnay Environnement qui a publié des textes avec des propositions.
Mais aucune association représentative des Aulnaysiens (à l’exception des commerçants) n’a été invitée à cette manifestation que nous avons apprise par la presse.
De plus, seuls les élus de la majorité municipale ont étés conviés, les autres ont étés refoulés en faisant appel aux polices municipale et même nationale.
Nous sommes profondément choqués par cette conception de la vie municipale, qui n’a plus rien à voir avec la démocratie. La démocratie suppose un minimum de bonne foi : la plupart des grands dossiers d’une commune sont traités sur le temps long, ce qui suppose une certaine continuité d’une mandature à l’autre. Même si certaines orientations changent, certaines solutions rationnelles s’imposent. La démocratie suppose aussi que l’on accepte la controverse, et que l’on s’efforce d’éviter tout sectarisme.
Nous demandons autre chose qu’un simulacre de démocratie, où les habitants et leurs associations ne sont conviés qu’à des réunions d’information sur des décisions déjà prises, où toute proposition alternative est tournée en dérision.
Nous attendons qu’enfin le slogan électoral « Aulnay respectueuse » soit autre chose qu’un attrape-nigaud.
En ce qui concerne l’avenir des terrains de PSA, nous nous félicitons que certains aspects (campus des métiers) déjà envisagés sous l’ancienne mandature soient repris, mais nous restons opposés à la création annoncée d’un quartier de 2500 logements coincés entre les autoroutes et en bordure de la zone de bruit des aéroports. Chacun le sait : le bruit, comme le nuage de Tchernobyl, ne s’arrête pas tout net par respect d’une ligne tracée sur une carte. Nous pensons que cette zone doit rester une zone d’activités économiques. La ville n’a pas besoin d’un nouvelle « Rose des vents » à ses confins. La priorité doit être de s’attaquer aux inégalités territoriales et aux problèmes de relation entre les espaces trop différenciés d’une commune déjà excessivement étendue.
Somme toute, nous sommes en accord avec le Bruno Beschizza de 2014, alors candidat à la mandature, qui indiquait dans sa lettre d’information « Nous ne voulons pas de la construction d’une cité de logements qui deviendrait automatiquement un lieu de relégation pour ses habitants, car le site est à l’écart de la vie citadine. » En voilà du bon sens !
Monsieur le Maire, le Bruno Beschizza de 2014 aurait-il été le bienvenu à la réception de 2017 ?