Notre étude du projet de révision du PLU continue (voir les épisodes précédents).
Nous évoquions dans l'article précédent la réduction notable du nombre d'arbres classés, mais une nouvelle petite mesure empire passablement les choses.
Pour la trouver nous avons consciencieusement comparé les 120 pages de l'ancien règlement et les 123 pages du nouveau et, à travers toutes ces pages, la modification d'un petit chiffre "anodin" a failli passer à travers de nos yeux. Le retrait obligatoire pour toute nouvelle construction ou travaux autour des arbres isolés des espaces verts à protéger passe de 4 mètres à 2 mètres ("éléments paysagers à protéger (...) repérés au titre de l'article L123-1-5 du code de l'urbanisme"). En gros, on pourra construire plus prêt de ces arbres protégés et la surface qui leur est réservée en pleine terre passe de 50,3 m2 à 12,6m2.
Alors on a de nouveau pris notre calculette et il s'avère que la réduction d'espaces verts due à cette mesure s'évalue à 1 hectare et demi soit un peu plus que l'équivalent de deux terrains de foot. Alors bien sûr, ceux-ci ne disparaîtrons pas d'un coup, mais ces espaces deviennent constructibles et pourront participer, outre à la mauvaise santé des arbres classés, à l'imperméabilisation des sols, principale cause des inondations que notre ville a hélas connue en grande ampleur.
NB: Un troisième terrain de foot disparaît, mais celui-ci d'un coup. Le PLU prévoit en effet le remplacement du terrain face à Bricoman par des immeubles de 20m de haut flanqués de seulement 20% d'espaces verts.