Pour compléter la très bonne et instructive série «de l’intérieur» d’Hervé sur les sénatoriales 2011 (voir 1, 2, 3, 4, 5), nous faisons un point sur quelques chiffres et enjeux concernant l’élection dans notre département. En effet, nous nous sommes par exemple aperçu que notre vénéré directeur de la publication avait oublié de mentionner le nombre d’élus qui allaient représenter la Seine-Saint-Denis à la Haute assemblée : ne faisons pas durer le suspens plus longtemps, ils seront six, sénateurs élus dimanche 25 septembre par 2074 grands électeurs selon un scrutin de liste à la proportionnelle.
Rappelons que l’enjeu au niveau national est grand, puisque pour la première fois sous la cinquième république il existe une possibilité de basculement à gauche du Sénat, mais notons qu’au niveau local les enjeux sont également intéressants. Ainsi, concernant la Seine-Saint-Denis, il y aura beaucoup de changement(s) :
- d’une part parce que 2 sortants seulement sur six se représentent (Philippe Dallier et Eliane Assassi). De fait, il y aura quatre nouveaux sénateurs de Seine-Saint-Denis élus demain à la Chambre haute.
- d’autre part concernant les représentations et rapports de force des partis départementaux. Niveau étiquettes politiques, 2 sortants sont PCF, 2 PS-EELV (1 et 1 précisément mais la liste était et est commune), 2 UMP. Ici, les enjeux sont nombreux : la liste PS-EELV-PRG, dont les partis sont plutôt renforcés au niveau local depuis les précédentes sénatoriales grâce aux élections intermédiaires, et qui veulent (et peuvent) avoir un élu de plus. Quant à la liste Front de Gauche (PCF-PG), la question est de savoir si elle peut conserver ses deux sièges. De l’autre côté de l’échiquier politique la question est la même : l’UMP gardera-t-elle ses deux sièges ? D’autant qu’une autre liste à droite a ses chances, celle des centristes réunis, NC-MoDem-PRV. Alors, 2 sièges (et alors 2 UMP ou 1 UMP et 1 NC ?) ou 1 seulement pour la droite séquano-dyonisienne ?
Réponse demain soir...
Jean-Gauthier Quintard