Transports

Le groupe Vinci rechigne à s’engager sur le projet du CDG Express

5 octobre, 2010 à 5:08 | Posté par

Quelques jours après la parution de deux articles sur les projets de transports en commun franciliens sur MonAulnay.com, le journal "La Tribune" du 19 septembre 2010 a fait état des réticences du groupe Vinci à s'engager plus avant dans la réalisation du "Charles-de-Gaulle Express", qui relierait la gare de l'Est et la plateforme aéroportuaire directement en empruntant un des sillons ferroviaires existants du réseau "Paris-Nord" entre les portes de la capitale et Villeparisis.

"Le Figaro.fr" a publié un article intitulé "Le projet de train reliant Paris à Roissy est menacé":

Le Charles-de-Gaulle Express n'est pas prêt de voir le jour. D'après le quotidien La Tribune paru ce lundi, les négociations sont au point mort pour convaincre Vinci de se lancer dans ce projet qui date de 2000. Le futur train devrait assurer la liaison directe entre le centre de Paris (gare de l'Est) et l'aéroport de Roissy en vingt minutes maximum.

En négociations exclusives avec le gouvernement depuis juillet 2008, le consortium formé par Vinci, la Caisse des dépôts, Axa Infrastructure Investissement et Keolis, montre peu d'empressement à lancer le projet. Il craint tout d'abord que le projet de prolongement de la ligne 14 jusqu'au même aéroport puisse nuire au trafic du CDG Express.

Les banques redoutent également les grèves des conducteurs de train qui seront, conformément à la loi, des salariés de la SNCF. De plus, le consortium cherche à modifier le tracé afin de capter le trafic venu de Grande-Bretagne qui arrive en Gare du Nord.

Enfin, l'investissement initial prévu d'environ un milliard d'euros devrait être dépassé. Une raison supplémentaire pour faire hésiter Vinci, qui a par ailleurs remporté de nombreux contrats récemment.

Encore un "espoir" d'un accord entre l'Etat et le groupe Vinci

Selon "FranceBTP.com", Dominique Bussereau, le Secrétaire d'Etat aux Transports, a fait part au journal "La Tribune" de son espoir d'une issue favorable "d'ici la fin de l'année".

La présentation du volet transport du "Grand-Paris", dont le métro automatique desservirait l'aéroport "Charles-de-Gaulle avait ébranlé le soutien politique au projet, dont la rentabilité a par la suite été mise en cause par la chute des projections du trafic aérien, consécutive à la tourmente économique des derniers mois. Les parlementaires ont ainsi limité les engagements financiers de l'Etat, par le point IV de l’article 2 de la Loi 2010–597 sur le « Grand Paris », adop­tée cet été.

Jean-Marc Engelvin

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