Le Syndicat des Eaux d'Île-de-France (Sedif), premier réseau d'eau du pays, avec 4 millions d'usagers dans 144 communes de banlieue a renouvelé jeudi 15 mai son bureau et son président pour les six ans à venir. Pour la première fois de son histoire, il y a eu deux candidatures: celle d'André Santini, président sortant, secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique, maire (Nouveau centre) d'Issy-les-Moulineaux et celle de Jacques Mahéas, sénateur-maire (PS) de Neuilly-sur-Marne.
André Santini l'a emporté par 77 voix contre 55 à son adversaire et 8 abstentions. Habituellement, il était réélu à mains levées et à la quasi-unanimité. La candidature de Jacques Mahéas a été poussé par les partisans d'un retour de la gestion de l'eau en régie publique en 2010. Celui-ci devient 2e vice-président.
Mais tous les élus ne sortent pas satisfaits. Ainsi, la nouvelle sénatrice-maire (Les Verts) de Montreuil, Dominique Voynet, s'agace de ne pas voir représenté au nouveau du bureau les partisans de la régie publique.
Depuis la création du Sedif en 1923, celle-ci a toujours été déléguée au privé, et en l'occurrence à la Compagnie générale des eaux, devenue Veolia. Cette eau est la plus chère pour les grosses agglomérations. La délégation de service public court jusqu'en 2010.
Le nouveau bureau du Sedif aura notamment pour mission importante de proposer d'ici à la fin de l'année 2008, à l'ensemble des délégués titulaires, le futur mode de gestion du service public de l'eau à compter du 1er janvier 2011.
Jérôme Charré
3 Réponses à “André Santini réélu à la tête du Sedif”
Comment faire comprendre qu’il faut à un moment mettre fin au cumul des mandats. C’est des surHumains, ils sont capables de faire dix métiers à la fois. Ils sont tous pareils gauche et droite. Je préfère qu’il fasse un seul et bien. Je profite pour félicité la municipalité pour la fin des urnes électroniques et pour le conseil en direct sur le net.
Il est sans doute le plus qualifié pour gérer le SEDIF. Rappelons qu’André Santini, président-délégué du Nouveau Centre, fait l’objet d’une mise en examen pour «détournement de fonds publics, faux et prise illégale d’intérêt » dans l’affaire dite de la Fondation Hamon.
Sa gestion du SEDIF est très contreversée. Le SEDIF est en effet cogéré depuis de nombreuses années par la Compagnie générale des Eaux aujourd’hui Veolia). La pratique voulait que les appels d’offres étaient rédigés avec l’expertise de la Compagnie générale des Eaux et remportés à la surprise de tous par la Compagnie générale des Eaux.
A noter que Le prix de l’eau en Ile-de-France reste dans le collimateur des maires de gauche. Selon une enquête de l’association UFC Que Choisir, le groupe privé Veolia profiterait d’une marge de 61,2 % sur chaque mètre cube d’eau facturé aux 4 millions d’usagers de la petite couronne. Cela en fait l’une des eaux les plus chères de l’Hexagone.
Sans surprise, André Santini est le tenant d’une gestion privée de l’eau !
A Laurent :
Tu ne peux pas mettre en balance cherté de l’eau et gestion privée comme un fait allant de soi. On sait que l’enquête UFC, du propre aveu de ses enquêteurs, a été faite sur une méthodo fragile, et la réalité fait apparaitre des situations locales beaucoup plus nuancées, il me semble.