Faits divers, Sécurité

Un bon Samaritain joue à la carte aulnaysienne

3 octobre, 2005 à 14:18 | Posté par

Un homme a mobilisé l'attention des enquêteurs pendant des mois. Celui-ci escroquait ses victimes qui tentait de retirer de l'argent au distributeur automatique de la Poste de la Gare grâce à une pince à épiler et du savoir-faire.

L'homme de 40 ans vient d'être retrouvé... en prison, raconte Le Parisien dans son édition de samedi. C'est grâce à l'une des victimes recensées entre juillet 2004 et mars 2005 qui a fourni un élément capital que les enquêteurs ont pu retrouver l'escroc. La victime avait noté le numéro d'immatriculation d'une voiture, dans laquelle s'était engouffré un soi-disant bon Samaritain.

L'homme se présentait en voulant aider celui qui ne voyait pas ressortir sa carte. Il assurait qu'il suffisait de saisir le code une nouvelle fois pour que la carte ressorte. Il s'agit bien entendu d'un mensonge. Je rappelle à ce propos que votre code de carte bancaire est strictement personnel et confidentiel. Il ne doit être révélé à personne, pas même à votre banquier.

La carte bancaire restait bien évidemment coincée et l'homme obtenait ainsi la précieuse combinaison de quatre chiffres. Alors que le client entrait dans l'agence ou partait téléphoner, l'escroc, qui avait fait mine de quitter les lieux, revenait discrètement, pince à épiler en main. D'un geste, il extrayait la carte, et les morceaux de carte à jouer qui la bloquaient.

Ce scénario s'est répété une dizaine de fois, principalement au distributeur de la Poste, à la gare d'Aulnay-sous-Bois, mais également à Sevran, et dans une autre agence. Le malfaiteur a donc été retrouvé grâce au numéro de la voiture, qui était en fait celle de sa concubine.

Il est domicilié à Aubervilliers, mais c'est à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) que les policiers d'Aulnay ont mis la main sur lui. Il était incarcéré pour six mois, suite à une autre affaire de fraude à la carte bancaire. Entendu au commissariat d'Aulnay, il a été reconnu par plusieurs victimes.

Jérôme Charré

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