L'édition d'aujourd'hui du Parisien explique les 26 salariés de l'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay, qui avaient obtenu le 28 février dernier le droit de partir en préretraite devant le tribunal de Bobigny, pourraient bien être obligés de continuer encore quelques années sur les chaînes de montage du groupe automobile, qui a fait appel de ce jugement. Cet après-midi, ce sera au tour de la cour d'appel de Paris de trancher. La décision concerne aujourd'hui 218 employés d'Aulnay, mais aussi de Poissy (Yvelines) et de Sochaux (Doubs).
Nés au Maroc ou au Mali avec pour seule mention sur leur état civil l'année 1948, ces immigrés se sont vu attribuer par PSA, à leur arrivée en France, le 31 décembre comme date de naissance. Or, pour prétendre à un départ anticipé cette année dans le cadre de l'accord de cessation d'activité des salariés âgés (Casa), ils devaient être nés avant le 29 novembre 1948. Les différents justificatifs apportés parfois plusieurs années auparavant n'ont pas été pris en compte par l'entreprise.
Lors du premier jugement en référé, cette pratique avait été qualifiée d'"arbitraire" par le juge qui évoquait un "trouble manifestement illicite qu'il convient de faire cesser". Inscrits dans l'accord Casa au lendemain de cette décision, les candidats à la préretraite sont toujours en activité. La direction prendra une position définitive sur ces départs anticipés en fonction de l'arrêt d'appel.
Jérôme Charré