Ce lundi, j'étais invité à passer un brin de ma journée au foyer d'accueil médialisé pour personnes handicapées vieillissantes de la rue du Havre gérée par l'Aftam qui a ouvert en janvier et dont j'ai relaté le projet, il y a maintenant un an, sur MonAulnay.com.
Je m'y suis rendu avec mon habituelle curiosité malgré une certaine appréhension due à l'image que l'on voit régulièrement dans les médias de ce type d'établissement.
En arrivant sur place, je vois une magnifique maison de trois étages à proximité du centre de loisirs du Havre qui se fond parfaitement bien dans le décor. J'y suis accueilli par un pensionnaire qui m'ouvre gentiment la porte, puis par Nisa, la secrétaire et enfin par Jean-Paul Louis, le sous-directeur du foyer. Ainsi commence ma visite.
Je découvre l'organisation des étages, les espaces collectifs, quelques chambres, la salle à manger, l'infirmerie, la lingerie, le local technique, la pièce de la psychomotricienne, les salles d'eau transformées en balnéo ou bientôt en institut de beauté. Dès lors, je découvre un petit village dans une grande maison.
Mais, ce qui m'a le plus enthousiasmé est le formidable travail accompli par le personnel. En effet, au gré de ma visite, je rencontre Odette, Christian lors de son passage chez l'infirmier Mouloud ou encore Sylvie qui m'a-t-on expliqué ont incroyablement progressé depuis leur arrivée. Sylvie m'a complètement bluffé lorsqu'elle a joué au piano des mélodies de grands compositeurs de tête alors qu'elle n'avait plus pratiqué pendant de nombreuses années.
C'est là où la résidence est unique en son genre. En effet, pas de blouse, pas d'aspect d'hôpital, pas de contraintes, pas de médication pour calmer les esprits, et ça fonctionne. La résidence est calme, chacun se retrouve au repas, s'entraide pour les colis, sert les plats ou encore débarasse et nettoie les tables. Chacun est responsabilisé et stimulé intellectuellement en mettant en avant les capacités par le jeu, par le choix, par la vie en collectivité.
Et je me suis rendu compte que ces charmants résidents avaient énormément à donner aux autres et que le travail des accompagnants pour leur redonner confiance en eux et l'envie font qu'ils sont plus humains que ces humains que l'on prétend normaux.
Dès lors, je reviendrais avec grand plaisir à la résidence Amaryllis de la rue du Havre dans les prochains jours ainsi qu'à l'inauguration officielle en septembre.
Jérôme Charré